Yoki Onana Cameroun déclenche une bataille politique majeure contre Samuel Eto’o pour la présidence de la Fécafoot. Le maire RDPC de Yaoundé 6 défie ouvertement l’ancien Lion Indomptable, soutenu par un large réseau d’élites du parti au pouvoir déterminées à « tourner la page » d’une gestion controversée.
Cette guerre des ego promet de secouer le football camerounais jusqu’aux élections fédérales prochaines.
Eto’o mobilise 500 millions pour sa survie politique
Samuel Eto’o ne compte pas lâcher son fauteuil sans se battre. Le président sortant de la Fécafoot bénéficie du soutien financier massif du douanier milliardaire Daniel Mongue Nyamsi, qui a déjà mobilisé plus de 500 millions FCFA dans cette campagne de tous les dangers.
« Eto’o sait que c’est do or die pour lui », confie un proche du dossier, les traits tendus après une réunion nocturne au siège de la fédération. L’ancien buteur de Barcelone joue littéralement sa survie politique et sportive.
Face à lui, Jacques Yoki Onana peut compter sur un large réseau d’élites du RDPC et de personnalités influentes de la région du Centre. Un soutien de poids qui inquiète sérieusement le camp d’Eto’o.
Une gestion fédérale sous le feu des critiques
Le règne de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot cumule les polémiques : grèves répétées des arbitres, suspensions arbitraires d’acteurs du football, opacité totale dans la gestion des ressources et contrats.
« Les cadres de l’équipe nationale ne supportent plus cette gestion chaotique », révèle un ancien international camerounais, préférant garder l’anonymat. Cette défiance généralisée renforce la position de Yoki Onana dans cette course à la succession.
L’ancien associé politique d’Eto’o semble déterminé à capitaliser sur ces critiques pour bâtir sa légitimité. Un pari risqué mais qui pourrait payer dans un football camerounais en quête de renouveau.
Cette bataille fratricide ne risque-t-elle pas de fragiliser davantage le football national ?
