Le message publié ce 5 novembre 2025 par Issa Tchiroma Bakary intervient dans un climat encore lourd : trois jours de villes mortes ont paralysé plusieurs localités du pays, des marchés aux agences de transport, en passant par les établissements scolaires.
Dans son texte, largement partagé en ligne, l’opposant affirme que cette mobilisation silencieuse démontre « la maturité politique du peuple face à la peur ».
Il remercie ses soutiens pour ce qu’il considère comme « le courage d’affirmer la vérité sans violence », tout en annonçant une nouvelle phase de son plan politique, orientée vers la pression diplomatique internationale.
La question désormais : quelle suite pour le mouvement ?
🔹 Un message structuré après la mobilisation silencieuse
Selon Issa Tchiroma, les trois jours de paralysie démontreraient que « le peuple a parlé sans crier ».
Il souligne que la contestation citoyenne, lorsqu’elle est non violente, possède une portée « plus profonde que les slogans ».
« Nous avons montré que nous savons nous tenir debout. Sans pierre, sans cris, sans menace. »
Il affirme que son camp ne renonce pas à contester les résultats présidentiels, mais que la forme de la contestation évolue.
🔹 Nouvelle stratégie : pression diplomatique et sanctions ciblées
Issa Tchiroma annonce que la prochaine étape sera internationale.
Il demande :
- des sanctions ciblées contre certains responsables publics,
- la restriction de l’assistance sécuritaire étrangère au Cameroun,
- et la réévaluation du partenariat politique avec Yaoundé.
Il rappelle que les États-Unis avaient déjà suspendu des coopérations militaires en 2019 pour des raisons similaires.
👉 Ce changement d’axe vise à déplacer le rapport de force, du terrain local vers la scène internationale.
🔹 Appel à la discipline civique et refus de la violence
Contrairement aux craintes de radicalisation, le message insiste sur la retenue :
« Ne cédez ni à la provocation, ni au désespoir. Le monde nous regarde. »
Il exhorte ses partisans à éviter toute confrontation avec les forces de l’ordre.
Il qualifie la lutte en cours de morale, citoyenne et historique.
La sortie d’Issa Tchiroma marque un pivot stratégique :
de la mobilisation territoriale (villes mortes) à la pression diplomatique coordonnée.

