Tradex se lance dans la vente de beignet-haricot-bouillie (BHB). Un virage radical qui témoigne de la situation alarmante du distributeur pétrolier, contraint de se diversifier dans la restauration rapide pour tenter de survivre face au géant TotalEnergies.
Des stations-service transformées en snacks par désespoir
Lâanalyse rĂ©vĂšle une rĂ©alitĂ© peu reluisante : sur les cinq stations censĂ©es proposer du BHB, seules trois sont opĂ©rationnelles. Un taux dâĂ©chec qui illustre les difficultĂ©s de mise en Ćuvre de cette stratĂ©gie de la derniĂšre chance.
Lâalliance avec Tchop et Yamo, elle-mĂȘme en difficultĂ© aprĂšs avoir dĂ» fermer plusieurs de ses restaurants Ă YaoundĂ©, ressemble plus Ă une union de dĂ©sespoir quâĂ une stratĂ©gie cohĂ©rente. Les deux entreprises, confrontĂ©es Ă leurs propres difficultĂ©s, tentent de sâaccrocher lâune Ă lâautre pour Ă©viter le naufrage.
Tradex espĂšre une augmentation de 10% de ses ventes de carburants grĂące Ă cette diversification, un objectif qui semble bien optimiste au vu des performances actuelles. La transformation de ses boutiques en points de restauration masque mal la rĂ©alitĂ© : lâentreprise peine Ă rivaliser sur son cĆur de mĂ©tier avec TotalEnergies.
Le choix du BHB, plat populaire des rues, comme produit phare illustre le manque de moyens pour dĂ©velopper une offre plus sophistiquĂ©e. Pendant que TotalEnergies propose des croissants et viennoiseries de marque française, Tradex se rabat sur la cuisine de rue, tentant de la âmoderniserâ avec du Wifi et une dĂ©coration soignĂ©e.
Lâavenir de cette initiative semble dâautant plus incertain que Tchop et Yamo, prĂ©sentĂ© initialement comme le âMcDonaldâs camerounaisâ, nâa jamais rĂ©ussi Ă concrĂ©tiser ses ambitions dâexpansion. Dix ans aprĂšs avoir annoncĂ© lâouverture de 40 restaurants, lâentreprise a plutĂŽt connu des fermetures, notamment Ă YaoundĂ©.