Dans une sortie fracassante qui secoue le monde du football camerounais, Jean Lambert Nang, ancien journaliste respecté de la CRTV, vient de lâcher une bombe médiatique. Selon lui, les querelles entre Samuel Eto’o et Marc Brys seraient directement responsables de la crise financière que traverse actuellement la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot).
Le constat est alarmant : depuis 2021, les caisses de la Fecafoot sonnent désespérément creux. Une situation catastrophique qui impacte l’ensemble du football national, du championnat Elite One aux divisions inférieures. Mais pour Jean Lambert Nang, qui s’exprimait ce dimanche 23 février 2025 sur BNews1, l’explication est claire : les tensions entre le président de la Fecafoot et le sélectionneur national font fuir les potentiels investisseurs.
“Ces querelles intestines qui minent les Lions Indomptables depuis l’arrivée de Marc Brys influent très négativement sur la capacité de la Fecafoot à trouver des sponsors”, a-t-il martelé dans l’émission Le Club, soulignant l’impact désastreux de ces dissensions sur l’image de marque de l’équipe nationale.
Un clash aux conséquences financières dévastatrices
L’analyse de Jean Lambert Nang met en lumière un épisode particulièrement révélateur. Lorsqu’Eto’o s’est publiquement excusé auprès de Brys après leur premier affrontement, beaucoup y ont vu un signe de faiblesse. Mais pour l’ancien journaliste de la CRTV, cette démarche témoignait plutôt d’une conscience aigüe des enjeux économiques : “Eto’o a mesuré le contrepoids de son attitude”, explique-t-il.
Car aujourd’hui, la réalité est brutale. Comment convaincre des sponsors d’investir dans une équipe dont le propre sélectionneur semble en conflit permanent avec sa fédération ? “On va dire : mais vous n’êtes même pas reconnus par votre sélectionneur national. Si on lui demande de porter le maillot qu’on va mettre à votre disposition, est-ce qu’il va le faire ?”, s’interroge Jean Lambert Nang.
L’héritage des Lions Indomptables menacé
Cette situation est d’autant plus paradoxale que le palmarès des Lions Indomptables reste l’un des plus prestigieux d’Afrique. Avec cinq titres continentaux, l’équipe nationale camerounaise devrait naturellement attirer les investisseurs. Mais les querelles internes sapent ce capital historique, mettant en péril l’avenir même du football camerounais.
L’impact se fait déjà sentir sur le championnat national, où la “morosité” règne faute de moyens suffisants. La gestion du personnel de la Fecafoot est également touchée, créant un cercle vicieux qui ne fait qu’aggraver la situation.
Cette crise sans précédent pose une question cruciale : combien de temps encore le football camerounais pourra-t-il supporter ces tensions qui le privent de ressources vitales ?