La gestion financière de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) fait l’objet de vives critiques. Selon des révélations explosives du journaliste François Hiondi Nkam sur Canal 2 International, le passage de l’ancien capitaine des Lions Indomptables à la présidence de l’instance risque de laisser une ardoise colossale de 20 milliards de FCFA à l’État camerounais.
Une gestion “primesautière” qui inquiète le gouvernement
Le récent limogeage de Marc Brys et son staff technique vient d’ailleurs confirmer ces inquiétudes. Le gouvernement camerounais a dû débourser près de 1,2 milliard de FCFA pour régler les indemnités de l’entraîneur belge et ses assistants, brutalement remerciés par la Fecafoot. Une situation qui a poussé les autorités à sortir de leur réserve.
Dans un communiqué sans précédent, le ministère des Sports a vertement critiqué la gestion de la Fecafoot, l’appelant à “s’abstenir de toute décision hâtive et impulsive”. Une remontrance qui fait écho aux propos du Chef de l’État lors de son discours du 10 février 2024, où il soulignait déjà l’ampleur des investissements consentis par l’État dans le football national.
Des décisions coûteuses aux conséquences désastreuses
L’administration d’Eto’o se caractérise par une succession de décisions contestées aux répercussions financières considérables. Les révélations de François Hiondi Nkam sur l’émission “Canal Presse” mettent en lumière un mode de gestion préoccupant : “En 03 ans Samuel Eto’o va laisser une ardoise de 20 milliards Fcfa, jusque parce qu’il veut régler des comptes“, a-t-il affirmé.
Cette situation intervient dans un contexte particulièrement délicat pour le football camerounais. Les résultats sportifs décevants des Lions Indomptables lors de la dernière CAN 2023 en Côte d’Ivoire n’ont fait qu’accentuer les critiques.
Face à la “raréfaction des ressources financières” évoquée par le gouvernement, cette gestion dispendieuse menace directement l’avenir du football camerounais. Les 20 milliards de FCFA évoqués représentent une somme considérable qui aurait pu servir au développement des infrastructures sportives ou à la formation des jeunes talents.
Les observateurs s’interrogent désormais sur la capacité d’Eto’o à redresser la barre. L’ancien attaquant du FC Barcelone, dont le charisme et la carrière exceptionnelle avaient suscité tant d’espoirs lors de son élection, se retrouve aujourd’hui au centre d’une tempête qui pourrait avoir des répercussions durables sur le football national.
