Une nouvelle secousse vient d’ébranler le football camerounais alors que le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) vient de confirmer l’absence de “juste motif” dans le limogeage de l’ancien sélectionneur Antonio Conceicao par la Fecafoot.
Une décision personnelle aux conséquences catastrophiques
Les chiffres sont éloquents et rendent la décision de la Fecafoot d’autant plus incompréhensible. Le technicien portugais affichait un bilan plus que respectable : 14 victoires, 7 nuls et seulement 2 défaites en 23 matches. Plus impressionnant encore, l’équipe n’avait encaissé aucun but lors de 14 rencontres. Des statistiques qui, selon le ministre des Sports, ne justifiaient en rien une rupture de contrat.
L’analyse de la situation révèle une motivation troublante derrière ce limogeage. Selon des sources proches du dossier, il s’agissait avant tout d’une “volonté de l’actuel président de la Fecafoot d’imposer son choix dès qu’il prendra les rênes de la fédération.” Le prétexte avancé de “valoriser les nationaux” semble aujourd’hui bien léger face aux conséquences financières.
Ernest Obama résume l’ampleur du désastre en une phrase choc : “On aurait pu construire 5 stades comme le stade de Mbouda avec l’argent que Antonio Conceicao va prendre seul”. Une révélation qui souligne l’impact catastrophique de cette décision sur les finances publiques camerounaises.
L’État face à ses responsabilités
La situation met en lumière un paradoxe souligné par le Pr Owona Nguini : “L’État va payer Conceição, ce qui prouve que, peu importe ce que la Fédération fait, c’est l’État qui détient le pouvoir.” Cette observation soulève des questions cruciales sur la gouvernance du football camerounais et la responsabilité des dirigeants fédéraux.
Les observateurs appellent désormais la Présidence de la République à la prudence, recommandant de “s’abstenir d’aider des individus de moralité douteuse, à obtenir à leur profit certaines décisions du Chef de l’État, fussent-ils icônes, Stars, etc.“
