Dans une déclaration explosive, Marc Brys vient de mettre au grand jour le conflit qui couve depuis des mois avec Samuel Eto’o. Le sélectionneur des Lions Indomptables a profité du tirage au sort de la CAN 2025 pour envoyer un message à peine voilé au président de la FECAFOOT : “On n’a pas peur d’Eto’o, on n’a pas peur de la Côte d’Ivoire non plus.”
Les dessous d’une crise profonde
Cette sortie fracassante, loin d’être anodine, révèle une situation alarmante en coulisses. Le technicien belge dénonce implicitement les obstacles mis sur sa route par la fédération, notamment l’impossibilité de collaborer efficacement avec son assistant Mununga pendant les matchs. Une situation qui, selon plusieurs observateurs, pourrait compromettre les chances du Cameroun dans une CAN qui s’annonce déjà difficile.
“Si Eto’o l’empêche de bosser avec son assistant, ça veut tout simplement dire qu’il ne veut pas que le Cameroun remporte la Coupe d’Afrique des Nations 2025“, analysent nos confrères de Ndamba Web. Cette lecture de la situation soulève des questions troublantes sur la gouvernance du football camerounais à quelques mois d’une échéance majeure.
La déclaration de Brys intervient dans un contexte particulièrement sensible. Alors que les Lions Indomptables viennent de découvrir leurs adversaires pour la CAN 2025 – la Côte d’Ivoire tenante du titre, le Gabon et le Mozambique – ces tensions internes risquent de fragiliser la préparation de l’équipe.
Le timing choisi par le sélectionneur n’est pas anodin. En lançant cette bombe médiatique devant la presse internationale au Maroc, Brys cherche visiblement à mettre la pression sur la FECAFOOT. Le message est clair : avant même d’affronter ses adversaires sur le terrain, l’équipe nationale doit d’abord surmonter ses propres démons internes.
Cette situation rappelle étrangement d’autres périodes troubles du football camerounais, où les conflits entre sélectionneurs et administration ont souvent impacté les performances des Lions. La différence cette fois-ci réside dans l’identité du président de la fédération : Samuel Eto’o, légende vivante du football camerounais, se retrouve pointé du doigt comme un potentiel obstacle au succès de son propre pays.
L’ancien policier belge, connu pour son franc-parler, semble déterminé à ne pas se laisser intimider. Sa référence à Eto’o dans le même souffle que la Côte d’Ivoire championne d’Afrique en titre est révélatrice : pour lui, la bataille se joue autant en coulisses que sur le terrain.