Dans un contexte de tensions migratoires, le processus d’obtention du visa Schengen pour les ressortissants africains fait l’objet de vives critiques. Coûteux et souvent infructueux, ce parcours du combattant soulève des questions sur les motivations réelles des pays européens.
Des chiffres qui interpellent
En 2023, les demandeurs africains de visa Schengen auraient déboursé plus de 56 millions d’euros en frais de dossier, selon des estimations. Avec un coût unitaire de 135€ par demande et une dizaine de documents à fournir, l’investissement est conséquent pour de nombreux candidats au voyage.
Un taux de refus élevé et contesté
Le taux de refus pour les demandeurs africains serait particulièrement élevé, atteignant parfois plus de 30% pour certains pays. Ces refus, souvent motivés par des « soupçons » sur les intentions réelles du voyageur, ne donnent lieu à aucun remboursement.
Des critiques de plus en plus vives
De nombreux observateurs dénoncent un système opaque et potentiellement discriminatoire. Certains vont jusqu’à accuser les ambassades européennes d’utiliser le processus de visa comme une source de revenus, au détriment des aspirations légitimes de voyage des Africains.
Quelle réponse des autorités européennes ?
Face à ces critiques, l’Union Européenne maintient que le processus de visa est nécessaire pour garantir la sécurité et contrôler les flux migratoires. Les autorités nient toute motivation financière, insistant sur le fait que les frais de dossier couvrent les coûts administratifs du traitement des demandes.
Vers une réforme du système ?
Des voix s’élèvent pour demander une révision du système de visa Schengen, appelant à plus de transparence et d’équité dans le traitement des demandes africaines. Certains proposent la mise en place d’un mécanisme de remboursement partiel en cas de refus, ou encore une simplification des procédures pour les voyageurs réguliers.
En attendant d’éventuelles réformes, le débat sur l’équité et la transparence du système de visa Schengen reste vif, illustrant les tensions persistantes dans les relations euro-africaines.