Une affaire criminelle d’une rare violence secoue la région du Sud depuis plusieurs mois. Idriss Nkoh Zo’o, 24 ans, a été arrêté dans la nuit du 23 au 24 avril 2025 à Meyo-Centre après avoir tenté de commettre un cinquième meurtre. Le jeune homme a reconnu avoir sauvagement tué à la machette trois personnes dans cette localité située entre Ebolowa et Ambam, ainsi qu’un ami d’enfance à Yaoundé. Une reconstitution glaçante des faits a été organisée le 25 avril sous la supervision des autorités judiciaires.
Tueur en série : son troublant mode opératoire dévoilé
La reconstitution des crimes, dirigée par le procureur de la République Yap Abdou, s’est déroulée en présence du gouverneur du Sud, Félix Nguele Nguele, et d’une foule nombreuse venue assister à cet événement macabre.
« Mon objectif était de tuer cinq personnes », a froidement déclaré le suspect lors de la reconstitution, précisant qu’il souhaitait que son crime à Yaoundé soit traité séparément des meurtres commis à Meyo-Centre.
Premier arrêt de la reconstitution : une boutique au centre-ville où Idriss a expliqué comment il avait ôté la vie à sa première victime locale surnommée Abacha, qui était en état d’ébriété ce jour de février 2025.
Deuxième arrêt au centre commercial : le lieu où le tueur a assassiné un sans-abri qui y dormait paisiblement. Troisième site : un bosquet près de Meyo-Centre, où il a attiré un ami dans un guet-apens avant de le tuer à coups de machette.
Fait troublant, après chaque meurtre, Idriss inscrivait le numéro de sa victime sur un mur près de sa chambre, dans la concession familiale héritée de ses parents décédés.
La série macabre aurait pu continuer si sa dernière tentative n’avait pas échoué. Dans la nuit du 23 avril, il a agressé Angèle Noah Eloundou, une infirmière qui attendait un transport pour Ebolowa. Grièvement blessée à la tête, la femme a crié au secours, alertant un riverain qui a reconnu l’agresseur nu qui tentait de disparaître dans l’obscurité.
Lors de la perquisition de sa chambre, les enquêteurs ont découvert une machette et deux limes. Selon les aveux du meurtrier, après chaque crime, il rentrait calmement chez lui et veillait à rester discret pour que personne ne soupçonne rien.
« Je ne mélange pas les morts de Meyo-Centre au crime que j’ai commis ailleurs », a insisté le tueur avec une froideur déconcertante qui a stupéfié les autorités présentes.
Orphelin, Idriss justifie ses actes par sa souffrance personnelle et affirme agir seul, précisant qu’il éprouve « une sensation de satisfaction » après chaque meurtre.
Le gouverneur Félix Nguele Nguele s’est dit satisfait de l’évolution positive des enquêtes qui ont permis de mettre fin à cette série de crimes ayant semé la psychose dans toute la région.
Quelles mesures préventives pourraient être mises en place pour détecter et prendre en charge les troubles psychopathiques avant qu’ils ne se transforment en tragédies?
