(Investir au Cameroun) – L’Union africaine a annoncé, ce lundi 15 septembre, que le Cameroun a signé la Charte révisée du transport maritime africain. « La République du Cameroun est devenue le dernier pays à signer la Charte, signalant une dynamique et un engagement croissants parmi les États membres de l’Union africaine », s’est félicitée l’institution. Le Cameroun doit toutefois encore déposer les instruments de ratification pour rendre son adhésion pleinement effective. La charte est entrée en vigueur le 14 août dernier, après le dépôt du quinzième instrument de ratification par l’Ouganda.
Adoptée en 2010, cette charte révisée remplace l’ancien texte en vigueur depuis 1993. Sa mise à jour est apparue nécessaire pour répondre aux défis contemporains du transport maritime sur le continent. Elle vise à inscrire le commerce africain dans la dynamique de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, mais surtout dans celle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont le Cameroun est partie prenante.
Le nouveau cadre juridique met l’accent sur la lutte contre la piraterie, le terrorisme maritime, la contrebande et la pollution. Il introduit également la notion de corridors multimodaux, conçus pour relier efficacement les ports maritimes aux pays enclavés, et ouvre la voie à un meilleur environnement pour les investissements publics et privés.
Pour le Cameroun, l’adhésion à cette charte constitue une opportunité stratégique : grâce à ses deux principaux ports, Douala et Kribi, qui desservent une large partie de l’Afrique centrale, le pays peut renforcer son rôle de hub régional. L’enjeu est de tirer parti de ce nouveau cadre pour stimuler le commerce maritime, améliorer la compétitivité logistique et capter une part accrue des flux commerciaux intra-africains.
Ludovic Amara