80% des Camerounais ne feraient pas confiance à Issa Tchiroma Bakary, selon une déclaration explosive de Valère Bessala sur Info TV. Le Guide de Jouvence n’a pas mâché ses mots lors de son passage dans l’émission « Libre Expression », qualifiant l’ancien ministre de « leader clivant et clivé » qui n’aurait jamais défendu les intérêts du peuple. Entre accusations de profiter du système pendant des années et critique acerbe de son parcours politique, Bessala remet en question la légitimité même de la crise post-électorale. Mais qu’est-ce qui pousse vraiment cette sortie fracassante ?
Une crise post-électorale qui n’en serait pas une
Valère Bessala bouleverse les codes en affirmant que la prétendue crise post-électorale au Cameroun est en réalité « un conflit socio-politique à négliger ». Sur le plateau d’Info TV, il n’a pas hésité à pointer du doigt Issa Tchiroma Bakary comme principal responsable de cette situation confuse.
« Ce qu’on appelle crise électorale, crise post-électorale, paraît être un conflit socio-politique. Elle est en apparence quelque chose qu’on devrait regarder comme telle mais en réalité qu’on devrait négliger », a martelé Bessala avec une assurance déconcertante.
La raison ? Simple et brutale selon lui : Tchiroma serait un leader qui divise plus qu’il ne rassemble. Les Camerounais auraient-ils la mémoire courte ? Pas selon le Guide de Jouvence qui rappelle que l’homme « n’a pas été, à part 1992, à la défense des intérêts du peuple camerounais ».
Le passé ministériel de Tchiroma dans le viseur
C’est le genre de vérité qui fait mal ! Bessala n’y va pas par quatre chemins quand il évoque le parcours de Tchiroma Bakary. L’ancien ministre aurait-il oublié ses années dorées au gouvernement ?
« Le peuple n’est pas dupe. Le peuple sait que ce monsieur il n’a jamais été là au côté du peuple pendant tout ce temps. Il était ministre. Il gagnait des milliards. Il avait des marchés avec ses prestataires », balance Bessala sans trembler.
Cette sortie médiatique fait déjà jaser dans les tchoko de Yaoundé et Douala. Comment quelqu’un qui aurait profité du système pendant des années peut-il subitement se présenter comme le défenseur du peuple ? Bessala souligne que Tchiroma serait « sorti du chapeau avec son ami Bello » seulement deux mois avant les élections.
Dans une séquence chargée d’ironie, Bessala a également déclaré que « le Cameroun se porte merveilleusement bien », une phrase qui cache mal sa critique du système actuel. Il reproche notamment au peuple camerounais de ne pas s’être mobilisé pour défendre les candidats éliminés par le Conseil constitutionnel le 5 août dernier.
Les déclarations de Valère Bessala soulèvent des questions fondamentales sur la crédibilité des leaders d’opposition au Cameroun. Entre passé gouvernemental controversé et ambitions présidentielles tardives, le débat reste ouvert.
Tchiroma répondra-t-il à ces accusations frontales ?

