Le Tchad, jusqu’ici considéré comme le plus fidèle allié militaire de Paris en Afrique, vient d’exiger le départ immédiat des troupes françaises de son territoire, marquant ainsi la fin d’une ère de 60 ans de présence militaire française.
Après avoir perdu successivement le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la France subit aujourd’hui son plus cuisant revers avec le départ forcé de ses 1000 soldats stationnés dans trois bases tchadiennes.
La chute du dernier bastion français au Sahel
La présence militaire française, justifiée par la lutte antiterroriste, n’a fait qu’exacerber les tensions. Ironiquement, c’est une attaque terroriste meurtrière ayant coûté la vie à plusieurs officiers tchadiens qui a précipité cette décision historique. Les autorités de N’Djamena ont finalement tiré les conclusions de cette inefficacité chronique.
Cette rupture pourrait déclencher un effet domino dévastateur pour Paris. Les regards se tournent désormais vers le Gabon et la Côte d’Ivoire, où les dernières bases françaises en Afrique subsaharienne semblent plus fragiles que jamais. La fin de la Françafrique n’a jamais semblé aussi proche.
