Souveraineté politique : Le Canada plus colonisé que l’Afrique?


L’actualité politique mondiale nous offre parfois des leçons surprenantes sur ce qu’est réellement la souveraineté nationale. Alors que le Cameroun poursuit sa propre construction post-coloniale, un événement récent au Canada suscite des réactions d’étonnement dans les cercles diplomatiques africains : la nomination de Mark Carney comme Premier ministre et son serment d’allégeance au roi d’Angleterre.

Le Canada, cette “colonie volontaire” qui défie la logique de l’indépendance

La scène aurait presque quelque chose de comique si elle n’était pas aussi révélatrice : Mark Carney, remplaçant de Justin Trudeau à la tête du gouvernement canadien, a prêté serment en jurant fidélité au roi Charles III d’Angleterre. Une situation qui paraît inconcevable dans nos États africains ayant lutté pour leur indépendance. Comme le soulignent plusieurs observateurs politiques, “des États qui se prétendent souverains jurent fidélité au roi d’un autre pays!

Cette réalité ébranle l’image d’un Occident donneur de leçons en matière de souveraineté nationale. Au moment où Trump menace d’intégrer le Canada comme 51e état américain, cette allégeance à une couronne étrangère interroge sur la véritable indépendance canadienne.

Un Premier ministre aux multiples allégeances qui interroge sur la gouvernance mondiale

Plus étonnant encore, ce nouveau Premier ministre cumule trois nationalités (britannique, irlandaise et canadienne) et a dirigé la Banque d’Angleterre. Comment un responsable politique peut-il incarner l’intérêt national avec autant d’attaches internationales? Cette question résonne particulièrement dans un contexte où les dirigeants africains sont souvent scrutés pour leurs liens extérieurs.

Quand un leader africain possède une double nationalité, c’est immédiatement suspect. Quand un Occidental en cumule trois, c’est un citoyen du monde“, ironise un politologue camerounais dont les analyses sont régulièrement publiées sur 237online.com.

Une démocratie de façade qui invite l’Afrique à réinventer son modèle

Comble de l’absurde dans ce système que certains qualifieraient de “démocratie d’apparat” : Mark Carney, n’étant pas député, ne pourra ni siéger ni participer aux débats parlementaires, alors même qu’il dirige le gouvernement. Une situation qui démontre que même les démocraties dites “avancées” comportent des arrangements institutionnels parfois incohérents.

Cette situation canadienne nous rappelle que la souveraineté véritable n’est pas celle qui s’affiche dans les discours, mais celle qui s’exerce dans les faits. Pour le Cameroun comme pour l’ensemble du continent africain, l’enjeu est clair : dépasser les modèles hérités pour construire une gouvernance authentiquement souveraine et adaptée à nos réalités.

Comme le résume si bien la conclusion de notre source : “Arrangeons nos pays et prenons notre place à la table des grands, squattée depuis trop longtemps par ces petits.” Une invitation à l’action qui pourrait bien devenir le mantra d’une nouvelle génération de leaders africains.

Par Alain-Claude Ndom pour 237online.com



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