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Soulédé-Roua • Familles des victimes refusent les corps 💔


Dans un geste poignant qui témoigne de la profondeur du traumatisme national, les proches des trois hommes sauvagement assassinés à Soulédé-Roua ont catégoriquement refusé de récupérer les dépouilles de leurs êtres chers. Cette décision bouleversante intervient après l’exhumation des corps qui avaient été précipitamment enterrés dans une fosse commune, ajoutant l’indignité au drame qui secoue tout le Cameroun depuis plus de deux semaines.

Le cri déchirant des familles : “Des honneurs nationaux pour nos martyrs

C’est inacceptable qu’on ait traité nos fils comme des chiens errants“, s’insurge un parent dont la voix tremblante traduit la colère contenue. Selon les informations exclusives obtenues par 237online.com, les familles d’Oumarou Dakalay, Mounsi Frédéric et Dr Bello Bienvenu exigent maintenant que l’État camerounais reconnaisse officiellement l’injustice commise et accorde des honneurs nationaux à ces “martyrs de la science“.

Les trois hommes, lynchés puis calcinés le 2 mars dernier après avoir été confondus avec des membres de Boko Haram, n’étaient pas de simples citoyens. Ils représentaient l’élite intellectuelle du pays, en mission pour résoudre la problématique cruciale de l’accès à l’eau dans une région déjà durement éprouvée par l’extrémisme violent et la pauvreté.

“Leurs dépouilles resteront à la morgue de l’hôpital régional de Maroua jusqu’à ce que justice soit rendue et que leur mémoire soit honorée à la hauteur de leur sacrifice”, confirme une source proche des familles.

Une onde de choc nationale amplifiée par l’arrestation de 20 suspects

La tragédie prend une nouvelle dimension avec l’arrestation récente de vingt personnes soupçonnées d’avoir participé à cette vindicte populaire qui a choqué le Cameroun entier. Les suspects, actuellement auditionnés dans les locaux de la gendarmerie de Mokolo, pourraient faire face à des accusations d’homicide volontaire avec préméditation. Cette avancée judiciaire, bien qu’importante, ne suffit pas à apaiser la douleur des proches ni l’indignation collective.

Le refus des familles de récupérer les corps avant que des honneurs nationaux ne soient accordés sonne comme un appel solennel aux autorités. Au-delà de la justice pénale pour les auteurs, c’est une reconnaissance symbolique forte qui est désormais attendue pour éviter que ces trois hommes ne rejoignent la longue liste des victimes anonymes du climat d’insécurité qui règne dans certaines régions du pays.

Par Laurent Diby pour 237online.com



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