
L’annonce d’une réunion d’urgence des chefs d’État de la CEMAC le 16 décembre à Yaoundé soulève de vives inquiétudes.
La zone CEMAC traverse une période délicate, marquée par un surendettement préoccupant de ses États membres. Le Congo-Brazzaville, particulièrement touché, cumule les arriérés de salaires, tandis que la Guinée Équatoriale s’enlise dans une récession qui dure depuis 2013.
Les véritables enjeux d’un sommet crucial
La présence annoncée du Directeur Afrique du FMI et d’un représentant du Ministère français des Finances laisse présager des discussions tendues sur l’avenir du franc CFA. Cette configuration rappelle étrangement le sommet de 2016, où une dévaluation avait été évitée de justesse.
Le timing de ce sommet n’est pas anodin. Alors que la CEMAC et la CEEAC travaillent depuis une décennie sur un projet de fusion qui pourrait mener à une nouvelle monnaie régionale, ces pressions économiques soulèvent des questions sur les véritables motivations des partenaires internationaux.
“Dans ce contexte géopolitique complexe, la Zone CEMAC apparaît comme le dernier levier d’influence pour certaines puissances économiques en difficulté”, analyse un expert financier régional.