Une tempête sans précédent agite le monastère des bénédictins du Mont Fébé à Yaoundé. Selon les informations obtenues par 237online.com, une guerre intestine fait rage entre les moines, révélant au grand jour des accusations d’une gravité extrême qui ternissent l’image de l’institution religieuse. Au cœur de cette crise, le père César KOA, aumônier des sœurs bénédictines de Suisse, qui multiplie les dénonciations contre ses confrères.
Des allégations de financement du terrorisme et de trafic d’armes
Parmi les accusations les plus graves formulées par le père César KOA figurent des allégations de complicité avec les séparatistes anglophones. D’après ses déclarations, certains prêtres “formellement identifiés” seraient impliqués dans le financement et le transport d’armes destinées aux groupes armés dits “ambazoniens“. “Le dimanche, ils disent la messe et en d’autres temps, ils participent à faire couler le sang des Camerounais dans les régions anglophones”, aurait-il affirmé dans des enregistrements qui circulent.
Ces accusations sont d’autant plus troublantes qu’elles surviennent dans un contexte où la crise anglophone continue de déstabiliser le pays, avec des pertes humaines considérables depuis 2016. L’implication présumée de figures religieuses dans ce conflit ajouterait une dimension insoupçonnée à cette crise.
Entre homosexualité, escroquerie et mort suspecte
Le scandale ne s’arrête pas là. Le père César KOA accuse également le prieur Nicolas BIDUA, responsable du monastère, d’être “un escroc patenté”. Il évoque par ailleurs la “promotion des LGBT à l’église catholique”, des accusations suffisamment sérieuses pour pousser le père Abe Christian MEYER, supérieur hiérarchique des moines, à se défendre publiquement en niant toute orientation homosexuelle.
Plus troublant encore, les dénonciations mentionnent le “décès étrange d’un confrère trouvé mort au monastère”, un événement qui aurait “fait jubiler certains prêtres”, suscitant des interrogations sur les circonstances exactes de cette disparition.
Le père Nicolas BIDUA rejette catégoriquement ces accusations qu’il attribue à une frustration personnelle de son confrère, mécontent de ne pas avoir été nommé à la tête du monastère. Il estime être victime de discrimination en raison de ses origines congolaises.
Le père César KOA, quant à lui, promet “d’aller jusqu’au bout pour dénoncer l’imposture à l’église” et révéler l’identité des “criminels qu’elle héberge”, certains qui “ne savent dire aucune messe, car occupés à rassembler de l’argent pour mettre en mal la stabilité de l’État”.
Cette affaire, qui prend une ampleur considérable, pourrait avoir des répercussions majeures tant sur l’Église catholique camerounaise que sur la sécurité nationale.