L’affaire fait grand bruit dans les milieux médiatiques camerounais. Arnaud Nguefack, journaliste à Canal 2 International, aurait été violemment heurté par le véhicule de la présidente de la Croix-Rouge camerounaise, Cécile Akame Mfoumou. Plus choquant encore, aucune assistance ne lui aurait été portée après l’incident survenu ce mercredi 5 mars 2025 devant les locaux de la chaîne à Etoudi.
Un journaliste blessé et abandonné en pleine rue
Les faits, rapportés par la victime elle-même sur les réseaux sociaux, sont d’une gravité rare. Alors qu’il marchait tranquillement le long de la rue où se trouve le siège régional de Canal 2 pour le Centre, Arnaud Nguefack a été percuté par un imposant Land Cruiser immatriculé CE 675 MP. Selon ses déclarations, le choc a été si violent qu’il lui aurait brisé l’épaule.
“Ce matin, devant Canal 2, la présidente de la Croix-Rouge, Cécile Akame Mfoumou, m’a heurté avec son véhicule. Plutôt que de s’arrêter pour s’enquérir de mon état, elle est restée à bord, se contentant de me sermonner : ‘C’est toi qui marches en route ?’“, témoigne le journaliste visiblement choqué par l’attitude des occupants du véhicule.
Plus surprenant encore pour un organisme censé incarner l’entraide et le secours, la présidente de la Croix-Rouge camerounaise et son chauffeur auraient pris la fuite sans porter assistance à la victime, préférant lui reprocher d’avoir cassé un rétroviseur.
La Croix-Rouge camerounaise au cœur d’une controverse explosive
Ce comportement allégué de Cécile Akame Mfoumou soulève de sérieuses questions sur l’éthique au sein de l’institution humanitaire. Comment la représentante d’une organisation dont la mission première est de porter secours peut-elle être impliquée dans un tel incident ? La symbolique est d’autant plus forte que les faits se sont déroulés en pleine période de célébration de la Journée internationale des droits des femmes.
“Une scène pour le moins troublante, en pleine célébration des femmes… mais avec bien peu de maternité”, déplore Arnaud Nguefack qui annonce son intention de porter plainte contre la présidente de l’organisation humanitaire.
Contactée par plusieurs médias, l’institution n’a pas encore réagi officiellement à ces allégations. Toutes les tentatives pour joindre Cécile Akame Mfoumou et recueillir sa version des faits sont jusqu’à présent restées vaines.
Si les faits rapportés par Arnaud Nguefack sont avérés, ils pourraient constituer une infraction pénale pour non-assistance à personne en danger, délit de fuite et coups et blessures involontaires. Des sources proches du dossier évoquent déjà un possible dépôt de plainte dans les prochaines heures.
L’affaire pourrait prendre une tournure judiciaire et entacher sérieusement l’image de la Croix-Rouge camerounaise, déjà critiquée ces derniers mois pour sa gestion interne. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer les suites de ce qui s’apparente à un grave manquement aux valeurs humanitaires fondamentales.
