Le ministre de la Santé publique du Cameroun vient de présenter un cadre normatif crucial pour la profession de sage-femme. Cette réforme urgente intervient alors qu’une statistique alarmante secoue le pays: près de 4000 femmes perdent la vie chaque année en donnant naissance. Un dispositif qui pourrait transformer radicalement l’avenir de la santé maternelle et néonatale au Cameroun.
Formation des sages-femmes camerounaises: 90% des complications réduites
Présenté hier à Yaoundé, ce dispositif révolutionnaire s’articule autour des curricula de formation et des standards internationaux exigés. « Chaque accouchement doit bénéficier d’un personnel qualifié », a fermement déclaré le ministre lors de cette présentation historique qui marquera un tournant pour la santé maternelle.
Le cadre normatif actualisé, basé sur les standards de la Confédération internationale des sages-femmes, permettra aux professionnelles camerounaises de couvrir jusqu’à 90% des services de santé sexuelle et reproductive selon Manaouda Malachie.
Cette exigence de qualité n’est pas fortuite. Entre 2011 et 2018, le taux de mortalité maternelle demeurait catastrophique, nécessitant une intervention drastique des autorités sanitaires dans un contexte où plus de 7,3 millions de femmes sont en âge de procréer.
« Ce document structurant définit de manière rigoureuse les compétences à acquérir, les outils pédagogiques et les fiches d’apprentissage », précisent les experts présents à l’événement. L’impact escompté est considérable: une réduction de 45% des complications obstétricales.
Des partenaires financiers de taille soutiennent cette initiative: la Banque Islamique de Développement, l’UNICEF et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), qui contribueront notamment à la dotation des écoles de sage-femme en équipements modernes.
Pour les directeurs des écoles concernées, ce cadre est désormais leur référence absolue. La qualité de la formation déterminera directement la qualité des soins et l’avenir de milliers de mères camerounaises.
La formation des sages-femmes pourra-t-elle réellement inverser cette tendance mortifère d’ici l’horizon 2030?