La construction routière au Cameroun franchit une étape décisive dans la région de l’Est ! Un appel d’offres national vient d’être lancé en procédure d’urgence pour l’aménagement de la route Mampang-Angossas, un tronçon crucial de 30 km dans le département du Haut-Nyong. Ce projet, financé par le Budget d’Investissement Public (BIP) sur trois exercices budgétaires, promet de désenclaver enfin cette zone longtemps isolée. Quels changements concrets cette infrastructure apportera-t-elle aux populations locales ?
Infrastructures routières Cameroun : les habitants de Mampang-Angossas voient enfin le bout du tunnel
Le projet de construction tant attendu de la route Mampang-Angossas va bientôt devenir réalité. Les travaux, financés par le Budget d’Investissement Public (BIP) du ministère des Travaux publics, s’étaleront sur les exercices 2025, 2026 et 2027.
L’appel d’offres, publié par le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, maître d’ouvrage, est ouvert aux entreprises basées au Cameroun. Une bonne nouvelle pour le secteur local de la construction routière.
«Les agriculteurs tournaient à perte parce que leurs vivres pourrissaient dans les champs ou alors ils subissaient les prix fixés par les revendeurs qui venaient s’y ravitailler directement», explique le maire d’Angossas, soulignant l’impact économique désastreux de l’enclavement actuel.
Le projet s’étend sur deux territoires : les communes d’Angossas et de Doumé. Son importance est soulignée par Alphonse Flore Seglang, maire adjoint de Doumé : «Nous sommes heureux. On a longtemps attendu ce projet parce que les difficultés sur ce tronçon sont énormes».
Les opérations techniques à mener comprennent plusieurs phases essentielles : déblaiement, remblaiement, pose de la couche de forme et de fondation. La chaussée sera constituée de diverses couches, notamment une couche de revêtement en béton bitumineux d’une épaisseur de 5 cm.
D’après les spécifications techniques, le projet prévoit également la réalisation de fossés en béton, de caniveaux et de dalles pour faciliter le drainage et l’assainissement. Des ouvrages d’art et hydrauliques, constitués de buses métalliques, de dalles et de franchissements, seront également construits.
Gisèle Digans, maire de Doumé, insiste sur l’importance capitale de ce projet : «Les conditions de vie des populations vont assurément s’améliorer». Pour les 10 km qui concernent directement sa commune, les attentes sont immenses.
Une fois achevée, cette route permettra non seulement de désenclaver la zone, mais aussi de stimuler les activités commerciales et agricoles locales, améliorant ainsi considérablement les conditions de vie des habitants.
La mise en place de la signalisation et de l’éclairage public viendra compléter ce projet d’envergure. Dans quelle mesure cette nouvelle infrastructure transformera-t-elle l’économie locale de cette région longtemps enclavée de l’Est camerounais ?