Au quartier Melen à Yaoundé, devant les cyber-cafés bondés, l’effervescence est à son comble. Les résultats BTS 2025 Cameroun tombent enfin ce 24 juillet, après des semaines d’attente fébrile pour plus de 47 000 candidats. Le Ministre d’État Jacques Fame Ndongo vient d’annoncer la mise en ligne immédiate sur le portail officiel examens.minesup-dauq.net. Une libération pour ces futurs techniciens supérieurs qui rongeaient leur frein depuis juin. Voici ce qu’il faut retenir de cette publication tant espérée.
Une attente qui prend fin dans L’euphorie générale
“Depuis 6h ce matin, je refresh la page toutes les cinq minutes ! C’est vraiment du ngangap cette attente“, confie Stella Mbarga, candidate en Gestion Commerciale à l’École Supérieure de Douala, les yeux rivés sur son smartphone. L’ambiance rappelle celle des grandes finales de CAN, mélange d’espoir et d’anxiété.
Selon nos sources bien informées au ministère de l’Enseignement Supérieur, le taux de réussite de cette session avril-juin 2025 devrait avoisiner les 68%, soit une légère hausse par rapport aux 64% de l’année précédente.
La plateforme examens.minesup-dauq.net, renforcée après les dysfonctionnements de mars dernier, semble tenir le choc malgré l’affluence record. “Nos serveurs ont été upgradés spécifiquement pour éviter les bugs de l’an passé”, précise un technicien du MINESUP qui préfère garder l’anonymat.
À Kumba, dans le Sud-Ouest encore marqué par les tensions, les candidats se rassemblent massivement dans les établissements pour consulter collectivement. “On fait comme nos parents avec les résultats du bac à l’époque : ensemble, ça passe mieux“, sourit Jean-Baptiste Eko, candidat en Électrotechnique.
Les filières techniques tirent leur épingle du jeu
Cette année, les spécialités industrielles affichent des performances remarquables. Construction Mécanique et Électrotechnique enregistrent respectivement 71% et 69% de réussite, confirmant l’engouement croissant pour ces débouchés porteurs.
“Le marché de l’emploi favorise ces profils techniques. Nos diplômés trouvent plus facilement du travail”, analyse Marie-Claire Fosso, directrice pédagogique dans un institut privé de Bafoussam.
