Le renvoi de la décision au mardi 5 août marque un tournant dans l’affaire Maurice Kamto devant le Conseil constitutionnel camerounais. Après plus de 4 heures d’audiences ce lundi 4 août 2025, les sages ont choisi de différer leur verdict sur la candidature de l’opposant, contrairement aux autres dossiers traités séance tenante dans la matinée. Cette temporisation exceptionnelle témoigne de la complexité du cas qui oppose Maurice Kamto à Dieudonné Yebga autour de l’investiture du MANIDEM. Une décision cruciale attendue mardi à 15h00 qui cristallise toute l’attention nationale. Un suspense qui maintient le pays en haleine.
Renvoi de la décision après 4 Heures : Audiences exceptionnelles
Le renvoi de la décision au mardi 5 août intervient après des audiences marathon de plus de 4 heures consacrées uniquement au cas Maurice Kamto et Dieudonné Yebga. Cette durée exceptionnelle contraste avec le traitement expéditif des autres recours ce lundi matin.
Le Conseil constitutionnel a d’abord maintenu la jonction des deux procédures malgré les objections des avocats de Maurice Kamto. Ces derniers considéraient que leur recours n’avait « rien à voir avec celui du deuxième candidat du MANIDEM, Dieudonné Yebga ».
Les très nombreux avocats de Maurice Kamto se sont succédé pour plaider la validité de l’investiture par Anicet Ekané, reconnu par les autorités comme président du MANIDEM. L’opposant lui-même a plaidé sa cause avec conviction.
«Ce débat révèle toute la complexité juridique de cette affaire qui dépasse le simple cadre électoral», confie un juriste présent dans la salle.
Maurice Kamto en attente : Tensions dans la ville et échauffourées
L’attente autour du renvoi de la décision s’accompagne de tensions palpables dans la capitale camerounaise. Pendant que les débats se poursuivaient au Conseil constitutionnel, quelques échauffourées étaient signalées à plusieurs endroits de Yaoundé.
Les forces de l’ordre ont dispersé des regroupements de sympathisants de Maurice Kamto à coups de gaz lacrymogène, illustrant la charge émotionnelle de cette affaire. Cette mobilisation spontanée témoigne de l’engouement populaire autour de la candidature de l’opposant.
La défense de Maurice Kamto a dénoncé une « collusion entre Dieudonné Yebga et le ministère de l’Administration territoriale », qualifiant cette situation de « forfaiture, d’imposture et de déni de démocratie ». Des accusations graves qui pèsent sur l’atmosphère déjà tendue.
En riposte, l’équipe de Dieudonné Yebga conteste la légitimité de Maurice Kamto, affirmant qu’il « n’est pas militant du MANIDEM » et aurait été investi de manière solitaire.
Le verdict de mardi 5 août à 15h00 déterminera l’avenir électoral de l’une des figures de l’opposition camerounaise.
Cette décision du mardi 5 août changera-t-elle la donne pour l’élection présidentielle d’octobre ?
