La raffinerie Kribi Cameroun 2028 sera inaugurée en juin après le lancement des travaux le 17 juillet 2025. Cette facilité révolutionnaire baptisée « Kribi Tank Farm » génèrera plus de 2.000 emplois directs et 5.000 emplois indirects selon Nathalie Moudiki du SNH. Le projet transforme radicalement l’autonomie énergétique nationale avec une capacité extensible de 25.000 à 300.000 mètres cubes de stockage pétrolier.
Capacité critique : stockage insuffisant pour 15 jours
La capacité actuelle de stockage camerounaise plafonne à 275.000 mètres cubes, couvrant seulement 10 jours de consommation nationale. Les normes de sécurité énergétique exigent un minimum de 15 jours de réserves stratégiques pour garantir l’approvisionnement.
La raffinerie Kribi Cameroun produira 60.000 barils quotidiens face à une demande nationale de 1,9 million de tonnes métriques annuelles. Cette production locale réduira drastiquement la dépendance aux importations pétrolières coûteuses.
Le partenariat stratégique réunit le SNH, Tradex, Ariana Energy et le Consortium RCG. Cette alliance industrielle concrétise l’ambition gouvernementale d’autonomie énergétique à l’horizon 2028.
Emplacement stratégique : hub logistique près du port
L’emplacement de la raffinerie près du port en eau profonde de Kribi offre des avantages logistiques exceptionnels. Cette position facilite l’exportation vers les pays enclavés comme le Tchad, Congo et République Centrafricaine.
Le projet utilise des technologies de pointe pour la production de bitume, carburant diesel, jet A1, kérosène et HFO. Cette diversification industrielle positionne le Cameroun comme hub énergétique sous-régional.
«Cette initiative génèrera des revenus substantiels issus des exportations marines», souligne Adolphe Moudiki, représentant du SNH. L’infrastructure renforcera la balance commerciale nationale.
La raffinerie contribuera significativement au développement des infrastructures routières nationales. Le bitume produit localement réduira les coûts de construction et d’entretien des routes camerounaises.
Cette révolution énergétique transformera-t-elle le Cameroun en puissance pétrolière régionale ?
