Le 13 août 2024 restera gravé dans les mémoires comme une journée où la désinformation a semé le chaos dans le paysage médiatique camerounais. Alain Ghislain Kanga, présentateur sur Canal 2, a annoncé en direct le prétendu décès de l’illustre comédienne Céline Orgelle Kentsop, alias Mami Ton. Cette annonce choc, diffusée au JT de 19h50, a suscité une onde de stupeur et de tristesse parmi les téléspectateurs et au sein de l’industrie du cinéma.
La propagation de la fausse nouvelle
Comme un feu de brousse, la rumeur du décès de Mami Ton s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux. Des plateformes respectées comme Balafon TV, RSI, et Jambo Radio ont relayé l’information, amplifiant ainsi la vague de confusion. Malgré le démenti initial de quelques sources proches de l’actrice, la course effrénée à l’exclusivité médias a pris le dessus, compromettant l’intégrité de l’information.
Mea culpa et rétractation
Conscient de l’erreur monumentale, Alain Ghislain Kanga a pris la parole en fin de journal pour corriger sa déclaration précédente. « Il y a quelques instants, je vous ai annoncé le décès de Céline Orgelle Kentsop. Pour le moment, l’information n’est pas confirmée. Je tiens à vous présenter toutes mes excuses », a-t-il affirmé, assumant pleinement la responsabilité de cette erreur. Cette rétractation, bien que salutaire, a mis en lumière les dangers d’une information relayée trop précipitamment sans vérification suffisante.
Les leçons à tirer pour le journalisme camerounais
Cette débâcle médiatique soulève des questions essentielles sur les pratiques journalistiques au Cameroun. La quête de l’exclusivité à tout prix ne doit pas mettre en péril la véracité et l’éthique de l’information. Cet incident offre aux médias camerounais une occasion de reconsidérer leurs protocoles de vérification des informations, particulièrement en ce qui concerne des personnalités aussi aimées que Mami Ton.
À l’évidence, cet épisode doit servir d’alerte : la responsabilité des médias est immense et les conséquences d’une erreur peuvent être dévastatrices. L’urgence est à la prudence et à l’exactitude, pour éviter que de telles rumeurs ne se transforment à nouveau en vérités erronées.
