La profession de notaire au Cameroun vit une révolution historique avec le nouveau décret présidentiel de 2025 : l’âge de cessation des fonctions passe de 60 à 70 ans, soit une extension inédite de 10 années. Me Régine Dooh Collins, présidente de la Chambre nationale des notaires, révèle que ce texte arrive 30 ans après le premier décret de 1995.
Cette réforme transforme radicalement l’exercice du notariat camerounais pour les décennies à venir.
Âge de retraite : extension révolutionnaire à 70 ans
Le changement le plus spectaculaire concerne l’âge limite d’exercice des fonctions notariales. L’extension de l’âge de départ à la retraite trouve sa justification dans plusieurs considérations majeures.
«Le nouveau décret renforce les pouvoirs administratifs de la Chambre», confie Me Régine Dooh Collins lors de son interview exclusive à Alliance NYOBIA.
Cette modification permet aux notaires expérimentés de continuer leur activité professionnelle bien au-delà des standards traditionnels. L’impossibilité d’exercer la fonction pendant une durée raisonnable demeure fixée à 60 ans selon les nouvelles dispositions.
Recrutement et formation : standards rehaussés
L’initiative du recrutement des nouveaux notaires appartient exclusivement au ministère de la Justice, qui apprécie désormais l’opportunité selon des critères renforcés.
L’accès à la fonction reste conditionné par la détention d’un Master I en droit au minimum. Cette exigence vise à mettre en adéquation le niveau de formation des aspirants notaires avec les standards observés.
L’avis de la Chambre nationale peut être donné en la matière lorsque celle-ci est sollicitée par les autorités compétentes.
Cette évolution majeure de la profession de notaire au Cameroun illustre la volonté gouvernementale de moderniser ce secteur stratégique. L’extension de l’âge de cessation et le renforcement des conditions d’accès devraient améliorer significativement la qualité du service notarial national.
Ces réformes favoriseront-elles vraiment l’excellence du notariat camerounais ?
