(Investir au Cameroun) – Selon un communiqué présentant les états financiers approuvés lors de ses 124e, 125e et 126e sessions du conseil d’administration, tenues les 4 et 5 juin 2025 à Douala, le Port autonome de Douala (PAD) a réalisé un bénéfice net de 12,5 milliards de FCFA en 2024. Ce montant est en baisse de 1,9 milliard de FCFA par rapport aux 14,4 milliards de FCFA enregistrés en 2023, soit une baisse de 15,2 %.
Le chiffre d’affaires de cette entreprise publique, chargée de la gestion de la plateforme portuaire de la capitale économique du Cameroun, a également reculé de 4,8 %, passant de 119,6 milliards de FCFA en 2023 à 114,1 milliards de FCFA en 2024. En revanche, le total du bilan s’est nettement amélioré, passant de 453,8 milliards de FCFA à 505,4 milliards de FCFA sur la même période.
Le top management du PAD ne s’est pas étendu sur les raisons de cette contre-performance. Il s’est contenté d’exprimer sa « satisfaction pour le management ambitieux du processus de normalisation, de performance et de compétitivité du port de Douala ». Le conseil d’administration a par ailleurs adopté les tarifs applicables aux prestations rendues par la société Terminal Bois du Port de Douala (TBPD), ainsi que la politique, la stratégie et la charte de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) du PAD.
Pour 2025, l’entreprise table sur des recettes de 130 milliards de FCFA, contre des dépenses projetées à 128,9 milliards. Selon une source interne à l’administration portuaire, « la baisse d’environ 8 % du budget 2025 par rapport à celui de 2024 vient principalement de la diminution des ressources externes, notamment des financements bancaires dédiés aux projets d’investissement structurants ».
La même source précise qu’en 2024, ces financements bancaires s’élevaient à 34 milliards de FCFA. En 2025, ils sont estimés à 18 milliards, correspondant au solde de la convention de crédit signée avec les banques. Pour mémoire, en novembre 2022, le PAD avait contracté un prêt auprès d’un pool bancaire. Sur les 100 milliards FCFA de cette enveloppe, 55 milliards étaient dédiés au financement des projets d’investissement structurants.
Frédéric Nonos
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