À l’heure où le Cameroun traverse une période charnière de son histoire, la projection annoncée d’un documentaire dithyrambique sur le président Paul Biya suscite l’incompréhension et la colère. Intitulé « Paul Biya, un grand homme d’État, au destin prodigieux », ce film, commandé par le cabinet civil, apparaît comme une tentative maladroite de redorer le blason d’un dirigeant dont le bilan est de plus en plus remis en question.
« Il y avait quoi avant ? » : Biya face au miroir de l’histoire 🪞😕
Alors que les Camerounais s’interrogent de plus en plus sur les réalisations de Paul Biya, en les comparant à celles de son prédécesseur Ahmadou Ahidjo, ce documentaire tombe comme un cheveu sur la soupe. Loin de convaincre, il risque au contraire de raviver les frustrations et les désillusions d’un peuple qui aspire à un véritable changement, comme le souligne 237online.com.
Des éloges creux face à un bilan économique et social mitigé 📉😞
Car il faut bien le reconnaître : les grands discours et les effets de manche ne suffiront pas à faire de Paul Biya un « grand homme d’État ». Ce qui compte, ce sont les actes, les réalisations concrètes qui améliorent le quotidien des Camerounais. Or, force est de constater que sur ce plan, le bilan du président sortant est pour le moins mitigé. Malgré les promesses de prospérité et de démocratie, le Cameroun reste englué dans les difficultés économiques et les tensions sociales.
La peur comme mode de gouvernance : un héritage empoisonné 😨💀
Plus grave encore, Paul Biya semble avoir fait le choix délibéré d’instaurer un climat de peur et de défiance, en lieu et place d’un véritable dialogue avec son peuple. Une stratégie qui a fini par miner la confiance des Camerounais envers leurs institutions et leur avenir. Un héritage empoisonné dont il sera difficile de se défaire, et qui hypothèque lourdement les chances de Paul Biya de laisser une trace positive dans l’histoire.
La démocratie, dernière chance pour une vraie grandeur d’État 🗳️🌟
Pourtant, tout espoir n’est pas perdu. Comme le souligne Christian Ntimbane Bomo, candidat déclaré à l’élection présidentielle, Paul Biya a encore une carte à jouer pour redorer son blason : œuvrer sincèrement à l’avènement d’une véritable démocratie au Cameroun. En adoptant un code électoral consensuel et en organisant une alternance pacifique et transparente, le président sortant pourrait enfin poser les bases d’un Cameroun nouveau, réconcilié avec lui-même et tourné vers l’avenir.
Le peuple camerounais, seul juge de la grandeur de ses dirigeants 🇨🇲🤲
Au final, ce ne sont ni les documentaires, ni les livres, ni les articles de presse qui feront de Paul Biya un « grand homme d’État ». Cette reconnaissance, seul le peuple camerounais peut la lui accorder, au regard de ses actes et de son héritage. Un peuple qui aspire à la liberté, à la prospérité et à la justice, et qui ne se laissera pas berner par des opérations de communication aussi coûteuses qu’inutiles.
Alors, plutôt que de chercher à réécrire l’histoire à coup de films de propagande, Paul Biya serait bien inspiré d’écouter la voix de son peuple. Un peuple qui lui demande, à l’aube de son départ, de poser enfin les actes fondateurs d’un Cameroun nouveau, démocratique et apaisé. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, qu’il pourra prétendre à une place dans le panthéon des grands hommes d’État africains.
Comme toujours, votre site d’information de référence 237online.com continuera de vous tenir informés de l’évolution de ce dossier brûlant. Avec des analyses approfondies, des interviews exclusives et des reportages de terrain, nous serons à vos côtés pour décrypter les enjeux de cette période cruciale pour l’avenir du Cameroun. Parce qu’au-delà des querelles politiques, c’est le destin de tout un peuple qui se joue.