Une analyse percutante révèle le mécanisme complexe mis en place pour tenter de déstabiliser le pouvoir à l’approche des échéances électorales de 2025. Le professeur Mathias OWONA NGUINI, éminent politologue camerounais, dévoile avec précision les dessous d’une stratégie rappelant dangereusement les événements de 2017-2018.
Une mécanique de déstabilisation bien huilée
La première phase consiste à instrumentaliser la société civile. Si hier, les étudiants et avocats étaient en première ligne, aujourd’hui ce sont les leaders religieux et les ONG qui sont mobilisés comme fer de lance de la contestation.
La stratégie s’appuie sur une exploitation cynique des différences communautaires. Après la crise anglophone, c’est maintenant le Grand Nord qui est ciblé à travers la mobilisation d’élites religieuses dissidentes. Cette instrumentalisation des identités vise à créer des fractures profondes au sein de la société camerounaise.
L’objectif final apparaît clairement : provoquer un embrasement social généralisé en exploitant les difficultés économiques et en attisant les tensions intercommunautaires. La résurgence possible du “classico” Beti contre Bamileke illustre la dangerosité de ces manipulations identitaires.
