L’OPEP injecte 15 milliards de francs CFA dans la filière riz camerounaise, selon le décret présidentiel N° 2025/374 du 31 juillet 2025. Paul Biya ratifie officiellement l’accord de prêt de 25 millions de dollars US conclu le 17 juin avec le Fonds de l’OPEP pour le Développement International. Cette enveloppe colossale vise le financement partiel du Projet de Développement de la Chaîne de Valeur du Riz au Cameroun (PDCVRC). Un investissement stratégique qui pourrait révolutionner l’agriculture camerounaise et réduire drastiquement les importations de riz.
Fonds OPEP Riz : 25 millions de dollars validés
Le décret présidentiel, publié suivant la procédure d’urgence, ratifie définitivement cet accord historique signé plus d’un mois auparavant. Cette validation officielle permet désormais le décaissement effectif des fonds.
L’article 1er confirme la ratification de l’accord conclu le 17 juin 2025 avec le Fonds de l’OPEP pour le Développement International (OPEC Fund). Cette institution financière multilatérale, basée à Vienne, finance habituellement des projets d’envergure dans les pays en développement.
Le montant de 25 millions de dollars US, soit exactement 14,99 milliards de francs CFA selon le taux officiel, représente un investissement considérable dans le secteur agricole camerounais. Cette somme équivaut au budget annuel de plusieurs départements ministériels.
Révolution rizicole : Chaîne de valeur transformée
Le Projet de Développement de la Chaîne de Valeur du Riz au Cameroun (PDCVRC) s’inscrit dans la stratégie nationale d’autosuffisance alimentaire. Le Cameroun importe actuellement plus de 80% de sa consommation de riz, représentant une hémorragie de devises considérable.
«Avec l’OPEP qui injecte 15 milliards FCFA dans la filière riz camerounaise, nous allons transformer radicalement notre approche de la riziculture», confie un responsable du ministère de l’Agriculture joint au téléphone. L’objectif vise l’amélioration de toute la chaîne, depuis la production jusqu’à la commercialisation.
Ce financement partiel laisse présager d’autres partenariats financiers pour compléter le projet. Le caractère « partiel » du financement indique que d’autres bailleurs pourraient rejoindre cette initiative ambitieuse.
L’OPEP diversifie ainsi ses investissements au-delà du secteur pétrolier traditionnel, s’orientant vers l’agriculture et la sécurité alimentaire. Cette approche reflète une vision à long terme du développement durable africain.
La publication en procédure d’urgence témoigne de la priorité accordée par les autorités camerounaises à ce projet structurant. Cette célérité administrative contraste avec les délais habituels de ratification des accords internationaux.
L’impact attendu dépasse le simple cadre agricole pour toucher à la souveraineté alimentaire nationale et à la réduction du déficit de la balance commerciale. Cette injection massive pourrait faire du Cameroun un producteur de riz de référence en Afrique centrale.
Cette révolution rizicole financée par l’OPEP changera-t-elle définitivement la donne agricole camerounaise ?