Au ministère de l’Administration territoriale, les bureaux d’accréditation fonctionnent désormais à plein régime pour traiter les dossiers des futurs observateurs. Cette nouvelle procédure, effective depuis le 15 octobre dernier, marque un tournant dans la transparence électorale camerounaise. Mais les délais d’attente suscitent déjà des interrogations. Décryptage exclusif de ce dispositif qui fait couler beaucoup d’encre.
Des bureaux opérationnels mais submergés de demandes
Porte 422 du Minat, c’est là que tout se joue désormais. Depuis l’aube, une file interminable de candidats observateurs se forme devant ce bureau flambant neuf. “On attend depuis 5h du matin et on n’avance pas”, lâche Pauline Mbarga, représentante d’une ONG locale.
Le personnel, pourtant renforcé pour l’occasion, peine à absorber le flux. Selon nos sources bien informées au ministère, plus de 2 847 dossiers ont été déposés en seulement dix jours. Un chiffre qui dépasse largement les prévisions initiales de l’administration.
La procédure exige un dossier complet : photocopie du passeport, page d’identification de l’organisation, justificatif d’existence légale, et surtout une lettre de motivation détaillée. “Les candidats doivent fournir une demande adressée au Minat, précise un agent. Sans ça, c’est direction la case départ.“
Entre espoirs et frustrations au carrefour Emombo
L’engouement pour cette mission d’observation traduit une soif de transparence. Mais l’attente devient longue.
“Nous espérons que cette fois, les choses seront différentes“, confie Jean-Claude Nkomo, militant associatif depuis vingt ans. Cette démarche s’inscrit dans la continuité des réformes engagées.
Les observateurs internationaux saluent cette ouverture, même si certains zones d’ombre persistent. L’ordre de mission délivré par la structure ou l’organisme habilite les candidats à exercer leur rôle sur l’ensemble du territoire national.
Reste à savoir si cette dynamique résistera aux échéances électorales à venir. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour mesurer l’efficacité réelle de ce nouveau dispositif d’accréditation.