
L’expulsion massive de 192 ressortissants chinois et philippins du Nigeria pour cyberterrorisme et fraude pyramidale fait trembler tout l’écosystème des arnaques en ligne en Afrique de l’Ouest. Cette opération d’envergure, orchestrée par les autorités nigérianes, révèle l’ampleur inquiétante des réseaux criminels asiatiques qui sévissent dans la région depuis des années.
Une frappe qui résonne jusqu’au Cameroun
Ces expulsions interviennent alors que les mêmes méthodes criminelles prolifèrent au Cameroun. « Les techniques utilisées par ces réseaux sont identiques à celles que nous observons chez nous avec des entreprises comme Qnet », confie un expert en cybersécurité basé à Douala.
Le Nigeria a identifié plusieurs cellules spécialisées dans la manipulation financière et le phishing sophistiqué. Ces criminels exploitaient principalement des plateformes de trading fictives et des systèmes pyramidaux promettant des gains miraculeux.
Les autorités camerounaises observent attentivement cette opération. Plusieurs entreprises suspectes opèrent actuellement sur le territoire national avec des méthodes similaires, ciblant particulièrement une clientèle jeune et urbaine en quête de revenus rapides.
Un signal fort pour toute la région
Cette expulsion massive constitue un précédent majeur dans la lutte contre la cybercriminalité transfrontalière. Les réseaux démantelés généraient des millions de dollars de profits illicites, principalement au détriment de victimes africaines.
L’opération nigériane pourrait-elle inspirer des actions similaires dans d’autres pays de la sous-région ? La question mérite d’être posée face à l’urgence de la situation.
Cette action d’éclat nigériane marquera-t-elle un tournant dans la lutte contre ces fléaux qui gangrènent nos économies ?