Moussa Mara ► Ancien Premier Ministre Incarcéré Mali


Moussa Mara, ancien Premier Ministre du Mali, a été incarcéré le 1er août 2025 par le procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité. L’ex-chef du gouvernement malien est poursuivi pour un message Facebook publié en soutien à des détenus d’opinion, dont Ras Bath et Ben le Cerveau. Cette incarcération surprise de Moussa Mara ravive les inquiétudes sur la liberté d’expression dans le Mali dirigé par Assimi Goïta. Un événement qui résonne fortement dans l’espace francophone africain, où les questions de liberté d’expression préoccupent de plus en plus les observateurs.

Moussa Mara : Message facebook « subversif« 

La chute de Moussa Mara s’est précisée après plusieurs semaines de tension judiciaire. Le 4 juillet, l’ex-chef du gouvernement malien publiait un message de soutien à des figures critiques du régime, détenues à Bamako.

Ce message, jugé subversif par les autorités maliennes, est à l’origine de poursuites pour « atteinte au crédit de l’État ». Parmi les détenus soutenus figuraient Ras Bath, Ben le Cerveau et Clément Dembélé, tous critiques du régime actuel.

Malgré plusieurs convocations et une interdiction de sortie du territoire le 21 juillet à l’aéroport de Bamako, Moussa Mara affichait jusqu’ici une sérénité assumée face aux pressions judiciaires croissantes.

Incarcération : « Acharnement judiciaire » dénoncé

Ce 1er août, après une ultime audition devant le pôle cybercriminalité, Moussa Mara a été placé sous mandat de dépôt. Son avocat, Me Mountaga Tall, qualifie ce processus d’ »acharnement judiciaire » contre l’ancien Premier ministre.

L’incarcération de cette figure modérée de la scène politique malienne ravive les inquiétudes sur le traitement des opposants dans le Mali dirigé par le régime d’Assimi Goïta. Cette arrestation illustre le durcissement du pouvoir face aux voix critiques.

«Cette décision marque un tournant inquiétant pour la liberté d’expression au Mali», confie un observateur de la scène politique ouest-africaine joint hier soir.

L’affaire Moussa Mara s’inscrit dans une série d’arrestations visant des personnalités critiques du régime militaire installé depuis le coup d’État de 2020.

Cette répression suscite des préoccupations croissantes dans la sous-région, où de nombreux pays connaissent des restrictions similaires de la liberté d’expression et des droits politiques.

Cette escalade répressive va-t-elle toucher d’autres opposants maliens ?



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