
L’annonce est tombée comme un couperet dans la soirée : André Bruno Essi’i Mfenda, ancien maire de Meyomessala et oncle du Président Paul Biya, est décédé ce mardi, plongeant une partie du Sud Cameroun dans une atmosphère de deuil feutré. « C’était un pilier de la chefferie locale, un homme respecté », confie un notable joint à Meyomessala. La nouvelle survient à un moment où l’environnement politique est déjà marqué par les incertitudes post-électorales et la recomposition silencieuse des réseaux d’influence.
Que signifie cette disparition dans un village étroitement lié au pouvoir ? La question est désormais sur toutes les lèvres.
🔹 Un décès qui touche le cercle familial présidentiel
André Bruno Essi’i Mfenda n’était pas une personnalité anodine dans le Sud.
Ancien maire de Meyomessala, il appartenait à la famille élargie du chef de l’État et faisait partie de ces figures locales jouant un rôle d’arbitrage social et politique.
Sa disparition crée un vide dans l’équilibre communautaire d’une zone où la proximité avec le pouvoir central est considérée comme un attribut symbolique fort.
🔹 Meyomessala, commune stratégique et territoire symbole
Meyomessala n’est pas une commune comme les autres.
C’est un bastion historique du système Biya, un territoire où l’ordre politique se construit sur les liens familiaux, coutumiers et administratifs.
La disparition d’Essi’i Mfenda pourrait :
- modifier certains équilibres d’autorité au sein des chefferies locales,
- raviver les rivalités internes pour la succession à la mairie ou aux organes de développement local,
- réactiver la question du rôle de l’élite du Sud dans la gouvernance nationale.
la disparition d’une figure reliée au cœur symbolique du pouvoir ne passe pas inaperçue.
Les déplacements de personnalités, les hommages et les messages des élites locales seront observés avec attention dans les prochains jours.

