Un vent glacial souffle sur la liberté de presse au Cameroun. C’est le cri d’alarme poussé par un journaliste qui affirme être la cible d’un plan macabre orchestré par un cadre du parti au pouvoir. Les révélations sont glaçantes et mettent en lumière les dangers mortels auxquels font face les professionnels des médias dans notre pays.
Une menace venue des hautes sphères
Le journaliste en question a reçu un appel alarmant le 7 mars à 16h20 d’une source proche l’avertissant qu’un haut cadre du RDPC aurait planifié son assassinat. Ce responsable politique accuserait le journaliste d’avoir publié des “révélations accablantes” à son encontre. Plus inquiétant encore, des “lieutenants” auraient déjà été mandatés pour exécuter ce sinistre projet.
Cette affaire soulève de graves questions sur l’état de la liberté d’expression et la sécurité des journalistes dans notre pays. Comme nous l’avons déjà évoqué dans une précédente analyse, les intimidations contre les professionnels des médias se multiplient de façon préoccupante.
Une riposte judiciaire et médiatique
Face à cette menace, le journaliste menacé a pris deux décisions radicales. Premièrement, il a annoncé qu’il dévoilerait publiquement l’identité de son présumé commanditaire ce dimanche 9 mars. Deuxièmement, il compte déposer une plainte formelle auprès des autorités policières et judiciaires dès le lundi 10 mars.
Dans son témoignage, l’homme de médias dénonce également les connexions politiques dont se vanterait son potentiel agresseur, notamment avec le Ministre des transports et celui de la défense. Il fait référence à d’autres comportements violents de ce cadre qui “tabasse ses oncles” et utiliserait sa fortune pour échapper à la justice.
Cette affaire intervient dans un contexte où les violations de la liberté de presse sont régulièrement dénoncées par les organisations internationales. Reporters Sans Frontières classe le Cameroun au 113e rang mondial pour la liberté de la presse en 2024, un classement qui illustre les défis quotidiens auxquels font face nos journalistes.