Scène surréaliste à Mandjou : en découvrant les bâtiments incendiés lors des violentes manifestations post-électorales, Paul Atanga Nji a laissé exploser une colère rarement vue chez un haut responsable camerounais. « Il va payer. Il n’y aura aucune indulgence », a lancé le ministre de l’Administration territoriale, accusant Issa Tchiroma Bakary d’avoir « envoyé des gens dans la rue ». Selon les autorités, des archives administratives datant de 1968 ont été entièrement réduites en cendres. Mais que révèle vraiment cette sortie musclée ? Pure colère, stratégie politique ou message direct au camp contestataire ?
En visite dans la région de l’Est après les émeutes, Paul Atanga Nji s’est rendu au bâtiment de la mairie de Mandjou, ravagé par les flammes. Les images de destruction totale auraient profondément marqué le ministre.
Devant les responsables locaux, il dénonce un « sabotage orchestré » et accuse Issa Tchiroma d’être la cause directe du désordre :
« Celui qui a envoyé les gens dans la rue assumera. Je vous le dis : il va payer. »
Selon des sources administratives sur place, plusieurs salles, archives et matériels publics ont été entièrement consumés.
Un fonctionnaire confie :
« Voir trente ans d’histoire administrative partir en fumée… ça donne des frissons. »
Cameroun – Menace directe contre Issa Tchiroma : un signal politique fort
Une attaque frontale, jamais vue depuis le début de la crise
Alors que les contestations autour des résultats officiels continuent, la sortie d’Atanga Nji marque un tournant.
Pour la première fois, un membre du gouvernement cible nommément le camp Tchiroma.
Dans son discours, le Minat affirme que l’ancien ministre “ne pouvait pas gagner l’élection », ajoutant que « tout le monde le sait ».
Un message perçu par certains observateurs comme une reconnaissance implicite que les tensions politiques restent explosives.
Dans les couloirs administratifs à Yaoundé, un haut cadre lâche sous anonymat :
« Il faut lire entre les lignes. Atanga Nji ne parle jamais au hasard. Quand il dit qu’il n’y aura pas de pitié, c’est un message au carré. »
Entre ruines, archives brûlées et colère populaire
Les dégâts à Mandjou sont lourds :
- Archives d’état civil détruites (dont des documents remontant à 1968)
- Bureaux administratifs calcinés
- Matériel technique irrécupérable
- Valeurs mobilières et dossiers communautaires perdus
Pour certains habitants, cette situation n’est que la conséquence d’un climat politique trop tendu.
Une commerçante de la zone confie :
« On veut la paix seulement. Chaque fois qu’ils se disputent en haut, c’est nous qui payons les pots cassés. »
Sur les réseaux sociaux, les réactions s’enchaînent. Certains estiment qu’Atanga Nji cherche à intimider Tchiroma, d’autres pensent qu’il tente simplement de calmer la situation en désignant un responsable clair.
La menace publique d’Atanga Nji contre Issa Tchiroma ouvre une nouvelle phase de crispation dans la crise post-électorale. Entre bâtiments incendiés, archives détruites et rivalités politiques exacerbées, l’atmosphère reste électrique. Le gouvernement parviendra-t-il à apaiser le climat ou cette sortie enflammée va-t-elle rallumer les tensions ?



