Maurice KAMTO, leader de l’opposition, accuse le parti au pouvoir de préparer un véritable coup d’État constitutionnel. Dans une déclaration incendiaire, il dénonce la volonté du RDPC d’inverser le calendrier électoral, une manœuvre qui pourrait plonger le pays dans une crise institutionnelle sans précédent.
Un bouleversement du calendrier électoral aux allures de putsch
Selon KAMTO, le RDPC envisagerait d’organiser l’élection présidentielle avant les législatives et municipales prévues en février 2025. Une décision qui, si elle se confirmait, violerait ouvertement la Constitution camerounaise. Le leader de l’opposition n’hésite pas à parler de « République monarchique » pour qualifier ce qu’il perçoit comme une dérive autocratique du régime.
La panique d’un RDPC aux abois ?
Pour KAMTO, cette manœuvre trahit la peur qui s’est emparée du parti au pouvoir. « Ce parti qui a mené le Cameroun dans une impasse espère pouvoir sauver les meubles sur le nom de son Président », affirme-t-il, pointant du doigt un RDPC « en lambeaux » qui ne tient que par la figure d’un Paul Biya vieillissant.
Un appel à la mobilisation citoyenne
Face à ce qu’il considère comme une menace pour la démocratie camerounaise, KAMTO exhorte les citoyens à la vigilance. Il les appelle à s’inscrire massivement sur les listes électorales et à se tenir prêts à « défendre leur vote » le moment venu. Un appel qui sonne comme un avertissement au pouvoir en place.
Cette déclaration fracassante de Maurice KAMTO jette une lumière crue sur les tensions qui couvent dans la société camerounaise à l’approche des échéances électorales de 2025. Entre un pouvoir accusé de s’accrocher coûte que coûte et une opposition déterminée à provoquer l’alternance, le Cameroun semble au bord d’une crise politique majeure.
La balle est désormais dans le camp du RDPC. Osera-t-il passer en force au risque de provoquer une contestation massive ? Ou le pouvoir saura-t-il entendre les appels au respect de la Constitution ? Les mois à venir s’annoncent décisifs pour l’avenir de la démocratie camerounaise.