Martinez Zogo subit une nouvelle défaite judiciaire posthume avec l’ordre de suppression de ses immeubles par le tribunal de Mfou. Cette décision défavorable frappe la succession du journaliste assassiné en janvier 2023 pour « occupation illégale » d’un titre foncier de la famille Nga Owundi de Nkongoa. Le litige entre Yaoundé et Mfou avait été initié en 2020, bien avant son assassinat brutal.
Cette affaire révèle la leçon amère d’une vie consacrée à l’accumulation de richesses.
Tribunal Mfou ordonne démolition immeubles Zogo
La justice camerounaise inflige un nouveau coup dur à la mémoire de Martinez Zogo. Le tribunal de Mfou « a ordonné la suppression des immeubles appartenant à la succession » du journaliste pour occupation présumée illégale d’un terrain familial.
Cette décision judiciaire vise les biens situés « entre Yaoundé et Mfou » sur un titre foncier revendiqué par « la famille Nga Owundi de Nkongoa ». Le litige remonte à 2020, prouvant l’antériorité de ce conflit foncier sur l’assassinat.
L’ironie frappe particulièrement : Martinez Zogo continue de « perdre ce pourquoi il a perdu la vie » selon les observateurs. Son attachement aux biens matériels, symbolisé par ce litige, illustre une quête qui lui coûte encore posthumément.
Sa « dépouille reste toujours sous scellé à la morgue » en attente de l’aboutissement du procès pour assassinat au Tribunal militaire de Yaoundé. Cette situation ajoute à la tragédie familiale qui s’éternise.
Leçon amère sur l’attachement aux biens matériels
Cette affaire Martinez Zogo illustre cruellement les dangers de l’obsession matérielle. « Pour réaliser ce projet il s’est exposé à tous les dangers au mépris de sa vie qu’il a fini par perdre », analysent les proches du dossier.
La poursuite judiciaire révèle comment « même après sa mort il continue de perdre » ces biens terrestres tant convoités. Cette leçon posthume questionne nos priorités existentielles face aux richesses périssables.
L’animateur de radio, « brutalement torturé et assassiné par des forces de la République », avait mené une existence marquée par la recherche de biens matériels. Cette quête l’avait exposé à de multiples dangers selon ses proches.
Cette trajectoire tragique devrait « servir de leçon aux gens qui mettent les biens de ce monde au devant de leur vie ». L’exemple Martinez Zogo interpelle sur l’équilibre entre ambitions matérielles et préservation de l’existence.
Le procès de ses assassins se poursuit parallèlement au Tribunal militaire, ajoutant une dimension judiciaire complexe à cette succession endeuillée.
L’héritage de Martinez Zogo sera-t-il uniquement celui d’une mise en garde contre l’appât du gain ?