💥 Nouveau coup de théâtre à la veille du match Île Maurice – Cameroun.
À quelques heures du match crucial contre l’Île Maurice pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, Marc Brys a provoqué un séisme au sein du football camerounais. Le sélectionneur des Lions Indomptables a carrément court-circuité la Fecafoot en transmettant sa propre liste du banc de touche au commissaire du match, écartant tout le personnel nommé par Samuel Eto’o. « C’était tendu, vraiment tendu », confie un membre de la délégation sous couvert d’anonymat. Ce bras de fer entre l’entraîneur belge et la fédération marque-t-il le début d’une crise institutionnelle majeure ?
Un acte de rébellion assumé
Marc Brys n’a pas agi par méconnaissance des procédures. L’entraîneur sait pertinemment que c’est la Fecafoot qui doit officiellement transmettre la composition du staff au commissaire du match. Mais obsédé par l’idée de voir son fidèle assistant Joachim Mununga à ses côtés, il a décidé de prendre les devants.
Dans une lettre adressée directement au commissaire la veille de la rencontre, Brys a clairement exprimé ses intentions : « Je me permets de vous écrire pour vous transmettre l’unique liste officielle des personnes habilitées à occuper le banc de touche demain lors de la rencontre Île Maurice – Cameroun. Ceci parce que la Fecafoot s’apprête à vous présenter une autre liste, sans aucun des noms que je préfère. »
Le ton est sans ambiguïté. L’entraîneur des Lions Indomptables a purement et simplement écarté Idriss Carlos Kameni, Ntoungou Mpile et David Pagou, tous nommés par Samuel Eto’o, président de la Fecafoot. Ce n’est vraiment pas du jeu !
Une liste parallèle qui ne passe pas
La liste établie par Marc Brys comprenait huit noms, avec en tête Joachim Mununga, Christophe Manouvrier, Ashu Bessong et Alioum Boukar. Une équipe technique choisie selon ses propres critères, en totale opposition avec les décisions fédérales.
Mais le coup de force n’a pas fonctionné. Malgré ses tentatives, c’est bien la liste officielle dressée par la Fédération camerounaise de football qui a finalement été retenue. Le commissaire du match a appliqué le règlement à la lettre, rappelant que seule l’instance fédérale détient l’autorité pour composer le staff officiel.
Cette confrontation ouverte soulève des questions troublantes sur les relations de travail entre le sélectionneur national et les dirigeants du football camerounais. Comment peut-on préparer sereinement une campagne de qualification pour le Mondial quand l’entraîneur et la fédération sont en guerre ouverte ?
Les observateurs du football local s’interrogent sur les conséquences à long terme de cette crise. Certains y voient une tentative légitime du sélectionneur de préserver son autonomie technique, d’autres dénoncent un manque de respect flagrant envers l’institution.
L’affaire Marc Brys illustre les tensions profondes qui traversent actuellement le football camerounais. Au-delà du match contre l’Île Maurice, c’est la gouvernance même de la sélection nationale qui est questionnée. Les Lions Indomptables peuvent-ils vraiment performer quand les coulisses ressemblent à un champ de bataille ?
Cette crise entre Brys et la Fecafoot va-t-elle finir par impacter les résultats sur le terrain ?