Cameroun – Le scandale autour de la « démission » de Marc Brys prend une tournure explosive. Alors que la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) annonçait son départ, l’entraîneur belge dément catégoriquement. Documents à l’appui, il accuse un piratage et évoque une cabale. Vous saurez pourquoi cette affaire dépasse le simple cadre sportif.
Un faux courrier, une vraie tempête : que s’est-il passé ?
Le 21 juillet 2025, une lettre attribuée à Marc Brys évoquant sa démission est transmise à la Fecafoot. Elle mentionne une rupture unilatérale de contrat pour cause de non-paiement de salaire. Dans la foulée, la fédération publie un communiqué de presse n°052 validant le départ du technicien belge, contrat à l’appui.
Mais coup de théâtre : deux jours plus tard, Marc Brys écrit au Ministre des Sports pour démentir catégoriquement. Il nie avoir rédigé ou transmis une telle lettre et parle d’un piratage de sa messagerie. « Ce piratage, aussi regrettable qu’inhabituel, a visiblement semé le trouble et suscité une vague de réactions précipitées », déclare-t-il.
L’affaire prend une autre dimension quand le MINSEP (Ministère des Sports) publie le 23 juillet un communiqué officiel affirmant que Marc Brys n’a pas démissionné et que son contrat n’a jamais été rompu par voie officielle.
Salaires, politique et sabotage : les vraies raisons ?
Selon le MINSEP, aucun arriéré de salaire n’est dû à l’entraîneur. Les paiements auraient été régularisés dès le 18 juillet 2025 par le ministère des Finances. Une version qui contredit directement la lettre initiale de rupture invoquant 60 jours d’impayés.
Pour plusieurs observateurs, ce micmac administratif cacherait une guerre d’influence entre le ministère et la Fecafoot. La nomination de Marc Brys, imposée par le pouvoir central contre la volonté du président Samuel Eto’o, continue de semer la discorde.
Le communiqué ministériel appelle d’ailleurs la Fecafoot à « plus de retenue et de sens de responsabilité » afin de ne pas perturber la préparation des Lions Indomptables aux éliminatoires de la CAN 2025 et du Mondial 2026.
« Ce climat nuit à l’image du football camerounais », analyse un ancien cadre de la sélection. Et de conclure : « Tant que cette dualité subsistera entre l’État et la Fecafoot, aucun sélectionneur ne travaillera sereinement. »
Alors Marc Brys reste-t-il, ou part-il malgré lui ? En attendant une clarification définitive, le Cameroun s’enlise dans une guerre administrative à l’approche d’échéances sportives cruciales.
🗣 Que pensez-vous de ce bras de fer entre Fecafoot et le gouvernement ? Peut-on encore sauver les Lions ?
