Le sélectionneur des Lions Indomptables vient de jeter un pavé dans la mare. Dans une sortie médiatique fracassante, Marc Brys a dévoilé les coulisses d’une bataille interne qui menace l’avenir du football camerounais. Le technicien belge, visiblement exaspéré, pointe du doigt un phénomène aussi rare que destructeur: des Camerounais qui souhaitent la défaite de leur propre équipe nationale.
Un cri d’alarme face à une situation sans précédent
« Ça fait 30 ans que je fais ça. Ça n’existe nulle part dans le monde. Je ne suis pas du Cameroun et je fais mon possible. Mais comment un Camerounais peut vouloir que son équipe perde? Je ne comprends pas. C’est surréaliste. C’est trop difficile à comprendre. Ça doit s’arrêter, » a déclaré Marc Brys.
Ces mots révèlent une réalité troublante au sein du football camerounais: l’existence d’un climat de sabotage interne qui compromet les performances des Lions Indomptables. Selon le technicien belge, cette situation est unique dans le monde du football international, où l’unité nationale transcende généralement les conflits internes lorsqu’il s’agit de soutenir l’équipe nationale.
Sans le nommer explicitement, Marc Brys fait référence au conflit qui oppose Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), au Ministère des Sports (MINSEP). Cette guerre d’influence affecte directement le travail du sélectionneur et, par extension, les performances de l’équipe nationale.
« Ce que le Président du Cameroun et le Ministre des Sports essaient de faire, c’est de mettre fin à cette situation. Nous avons essayé de travailler avec la Fecafoot à la fin de l’année dernière, » a-t-il précisé, évoquant les tentatives de réconciliation qui n’ont visiblement pas abouti.
Le conflit semble avoir atteint un point critique où, selon le sélectionneur, certains partisans de Samuel Eto’o iraient jusqu’à souhaiter des contre-performances des Lions Indomptables pour discréditer le travail de Marc Brys, nommé par le MINSEP contre l’avis de la Fecafoot.
Face à cette situation préoccupante, le sélectionneur a lancé un appel poignant: « Ce n’est pas possible que dans notre pays, certaines personnes travaillent contre nous. Nous avons besoin de plus de soutien et nous ne l’avons pas. »
Cette crise institutionnelle pourrait avoir des conséquences désastreuses sur les ambitions du Cameroun dans les compétitions à venir, notamment les qualifications pour la Coupe du Monde 2026.
La sortie médiatique de Marc Brys soulève une question fondamentale: comment une nation aussi passionnée de football peut-elle se retrouver divisée au point que certains de ses ressortissants souhaitent la défaite de leur propre équipe nationale? Le mystère reste entier, et le sélectionneur lui-même semble désemparé face à cette situation: « C’est une question que vous pouvez poser à quelqu’un de la FECAFOOT. Pourquoi des choses comme ça arrivent? »
L’avenir du football camerounais dépendra de la capacité des différentes parties prenantes à surmonter leurs différends pour placer l’intérêt de l’équipe nationale au-dessus des querelles intestines. En attendant, Marc Brys continue sa mission dans un contexte particulièrement hostile, où chaque résultat est interprété à travers le prisme d’une guerre d’influence qui dépasse largement le cadre sportif.
