MANIDEM recours rejet candidature Yebga !


Le MANIDEM va faire un recours suite au rejet de la candidature de Dieudonné Yebga par ELECAM ce 26 juillet 2025. Dans un communiqué officiel signé par le « Président National » Yebga, le parti dénonce une « décision influencée » et annonce sa saisine du Conseil constitutionnel.

Cette réaction immédiate du parti politique intervient quelques heures seulement après la publication par ELECAM de la liste des 13 candidats retenus sur 83 dossiers examinés. Dieudonné Yebga et Maurice Kamto, tous deux investis par des factions rivales du MANIDEM, se retrouvent écartés de la course présidentielle.

Le communiqué n°EP2025-002, daté du 26 juillet et signé par « Le Président National » Dieudonné Yebga, exprime la colère du parti face à cette éviction de sa candidature.

« Nous prenons acte de cette décision, qui n’est cependant pas définitive », précise le document officiel. Yebga évoque une manœuvre orchestrée : « la décision de rejet de notre candidature a été influencée par une autre ‘candidature’ ourdie par un groupe d’individus ».

Cette allusion fait référence à la candidature parallèle de Maurice Kamto, déposée par Anicet Ekane qui se revendique également président du MANIDEM. Une bataille de légitimité qui aura coûté cher aux deux prétendants.

Dans le langage diplomatique mais ferme du communiqué, le parti pose une question rhétorique lourde de sens : « Comment peut-on refuser d’accepter le changement intervenu au sein du MANIDEM, clairement adossé sur la volonté des militants ? »

► Le MANIDEM prépare une bataille juridique décisive

Le parti ne compte pas en rester là. « Nous allons contester la décision du Conseil Electoral (ELECAM) relative au rejet de notre candidature, afin que Justice nous soit rendue », annonce fermement le communiqué.

Cette stratégie de recours de Yebga après le rejet de sa candidature s’appuie sur l’article 125 alinéa 2 du code électoral qui permet de saisir le Conseil constitutionnel en dernier ressort. Les militants du MANIDEM gardent espoir dans cette procédure.

Le document révèle les tensions internes qui ont fragilisé le parti. Depuis des mois, deux factions se disputent la direction du MANIDEM : celle d’Anicet Ekane, reconnue par le MINAT en 2018, et celle de Dieudonné Yebga qui revendique la présidence.

Cette guerre de succession aura finalement profité au régime en place. ELECAM a invoqué la « pluralité d’investiture par le MANIDEM » pour rejeter les deux candidatures, évitant ainsi de trancher sur la légitimité.

Dans les quartiers de Yaoundé, les sympathisants du MANIDEM digèrent mal cette nouvelle. « On nous a piégés comme en 1955 », confie un militant sous anonymat, l’œil humide d’émotion.

Le parti appelle néanmoins « les militants et sympathisants du MANIDEM, ainsi que tout le Peuple du Changement Pacifique, au calme et à la responsabilité ». Une tentative d’éviter les débordements qui pourrait compromettre les recours juridiques.

Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, a d’ailleurs dénoncé hier des manipulations sur le site du MINAT concernant la direction du MANIDEM. Une polémique qui épaissit encore le mystère autour de cette affaire.

Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’opposition camerounaise. Le Conseil constitutionnel devra trancher rapidement, car les délais se resserrent dangereusement avant l’échéance du 12 octobre.

Cette bataille juridique pourrait bien redéfinir l’échiquier politique du Triangle National et déterminer si les Camerounais auront vraiment le choix en octobre prochain.

Votre avis : pensez-vous que le recours de Yebga aura des chances devant le Conseil constitutionnel ?



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