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Luc NDJODO Cameroun décès ► Procureur Général


Luc NDJODO Cameroun vient de perdre son procureur général près la Cour suprême, décédé ce vendredi 1er août 2025 à l’âge de 72 ans à l’hôpital général de Yaoundé. Le haut magistrat, qui cumulait plus de 40 ans dans le corps de la magistrature camerounaise, a succombé des suites d’une courte maladie. Né le 08 avril 1953 au village Komo par Obala dans la Lékié, Luc NDJODO était l’un des magistrats les plus capés du système judiciaire national. Sa disparition soudaine plonge la haute magistrature camerounaise dans un deuil profond.

Carrière exceptionnelle : 47 ans de service judiciaire

Diplômé de l’École nationale d’Administration et de magistrature (ENAM) en 1978, Luc NDJODO avait débuté sa brillante carrière comme substitut du procureur de la République à Douala. Son parcours professionnel l’avait mené dans plusieurs juridictions stratégiques du pays.

En 1980, il devient président du tribunal de Mokolo dans l’Extrême-Nord, puis procureur de la République à Mbalmayo deux ans plus tard. Sa montée en grade se poursuit avec sa nomination comme procureur d’État à Nkongsamba en 1991.

Le magistrat gravit les échelons jusqu’à devenir en 2000 procureur général près la Cour d’appel du Littoral à Douala. «Présent à son bureau en début de semaine, il montrait des signes visibles de fatigue», témoignent des sources proches de l’institution.

Magistrat hors hiérarchie et auteur reconnu

Depuis 2012, Luc NDJODO occupait le poste prestigieux de procureur général près la Cour suprême, plus haute juridiction du Cameroun. Magistrat hors hiérarchie 1er groupe depuis 2014, il incarnait une figure de stabilité au sommet de la hiérarchie judiciaire nationale.

Au-delà de ses fonctions judiciaires, le défunt s’était illustré comme brillant essayiste. Son ouvrage « Les enfants de la transition, une génération en danger« , publié aux éditions L’Harmattan en septembre 2011, avait apporté une contribution significative à l’évolution de l’administration de la Justice au Cameroun.

«Un véritable coup de massue ce vendredi. Notre papa rassembleur des fils et filles de la Lekie vient de nous quitter», témoigne avec émotion le journaliste Gilbert Ele Ndzana, qui garde le souvenir «d’un homme pieux et intègre».

Les responsables de la Cour suprême et les élites de la Lékié se sont immédiatement déployés à l’hôpital général de Yaoundé pour veiller sur la dépouille de cette figure emblématique de la Justice camerounaise. Sa disparition marque la fin d’une époque pour le système judiciaire national.

Quel héritage laisse ce géant de la magistrature camerounaise ?



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