
L’information fait l’effet d’une bombe dans les cercles du pouvoir à Yaoundé. Marcel Niat Njifenji, le président du Sénat camerounais et dauphin constitutionnel, se trouve actuellement dans un état préoccupant à Genève. Selon les informations exclusives obtenues par 237online.com, cette hospitalisation soulève de sérieuses inquiétudes quant à la stabilité institutionnelle du pays.
Les coulisses d’une hospitalisation qui ébranle le pouvoir
À 90 ans, celui qui occupe le perchoir du Sénat depuis plus d’une décennie traverse une période délicate. Comme le révélait récemment 237online.com, son parcours médical ces derniers mois ressemble à un véritable chemin de croix : de l’Hôpital américain de Paris aux établissements de soins genevois, la santé du successeur constitutionnel de Paul Biya ne cesse de décliner.
Un vide institutionnel qui inquiète
Cette situation critique survient à un moment particulièrement sensible pour les institutions camerounaises. La session parlementaire de novembre approche à grands pas, et l’absence du président du Sénat pourrait paralyser le fonctionnement de cette chambre haute. Les vice-présidents, réunis in extremis avant son départ pour Genève, tentent tant bien que mal de maintenir le cap.
J’ai pu m’entretenir avec un proche collaborateur du président du Sénat qui, sous couvert d’anonymat, confie : « La situation est plus préoccupante qu’on ne veut bien le dire. Les médecins suisses sont réservés sur l’évolution de son état de santé.«
Cette hospitalisation soulève également des questions cruciales sur la succession au sommet de l’État. En effet, selon l’article 6 de la Constitution camerounaise, le président du Sénat est appelé à assurer l’intérim en cas de vacance du pouvoir. Dans le contexte actuel, cette disposition constitutionnelle prend une dimension particulière qui n’échappe à personne.