L’affaire qui secoue actuellement l’opinion publique camerounaise illustre les dérives les plus sombres au sein des forces de l’ordre. Comme le révèle 237online.com, le gendarme Abdallah, en poste à Assighassia dans l’Extrême-Nord, s’était métamorphosé en kidnappeur à Douala en août dernier. Une mutation qui laisse un goût amer quand on sait que cet homme était censé protéger les citoyens, pas les séquestrer contre une rançon de 3 millions FCFA.
La traque internationale porte ses fruits
Dans ce qui s’apparente à un scénario digne des plus grands films policiers, la cavale du gendarme félon a pris fin de manière spectaculaire. Après avoir encaissé la rançon et fui vers la Turquie, Abdallah, accompagné de son présumé complice Macho Messaac Simo – lui aussi gendarme en poste à Pinyin dans le Nord-Ouest – a été rattrapé par son passé. Les autorités turques, dans un geste de coopération internationale, ont procédé à leur expulsion immédiate vers le Cameroun.
La SEMIL entre en action
Les deux fugitifs se retrouvent maintenant entre les mains de la SEMIL (Sécurité Militaire) à Yaoundé, une situation qui rappelle que nul n’est au-dessus de la loi, même avec un uniforme. Cette affaire soulève des questions cruciales sur le recrutement et le suivi psychologique des forces de l’ordre, tout en démontrant l’efficacité des collaborations internationales dans la lutte contre la criminalité.
