
Après 49 jours d’absence remarquée, le président camerounais Paul Biya est revenu au pays le 21 octobre dernier. Son séjour prolongé à Genève a révélé des tensions et des jeux de pouvoir inédits au sein de son entourage, comme le rapporte le site d’information 237online.com.
Des confrontations au sommet de l’État
Au cœur de ce séjour helvétique, plusieurs incidents majeurs ont marqué les esprits. La première dame, Chantal Biya, s’est notamment opposée frontalement au contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du président, concernant l’arrestation de sa nièce Judith Marionne Nyandjock. Cette confrontation a abouti au renvoi précipité de Fouda au Cameroun, bouleversant ainsi les équilibres au sein du dispositif sécuritaire présidentiel.
Un remaniement silencieux des forces en présence
Ce séjour genevois a redessiné les contours du premier cercle présidentiel. Le directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, malgré les accusations de divulgation d’informations sensibles, maintient sa position stratégique. Pendant ce temps, le colonel Dieudonné Evina Ndo consolide son influence, notamment auprès de la première dame, comme en témoigne la récente nomination de son épouse à l’ambassade de France.
Cette longue absence a également provoqué des remous institutionnels majeurs, nécessitant l’intervention du Premier ministre Joseph Dion Ngute pour ramener l’ordre au sein du gouvernement. La convocation urgente de plusieurs hauts responsables, dont le président du Sénat Marcel Niat Njifenji, actuellement hospitalisé à Genève, souligne l’importance des enjeux en cours.