L’affaire Junior Ngombé prend une tournure inattendue qui laisse 237online.com perplexe. La libération du jeune TikTokeur, célébrée initialement comme une victoire pour la liberté d’expression, soulève aujourd’hui plus de questions que de réponses.
Un silence assourdissant : Les non-dits de l’affaire Ngombé
La première apparition publique de Junior Ngombé après sa libération a été pour le moins troublante. Aux côtés de Me Akere Muna, l’ancien bâtonnier, le jeune homme semblait réciter un texte appris par cœur, louant le « bon traitement » reçu lors de sa détention au SED (Secrétariat d’État à la Défense). Cette déclaration détonne avec les témoignages habituels des détenus politiques au Cameroun.
Un observateur, qui a requis l’anonymat, confie à 237online.com : « C’est du jamais vu. Généralement, les détenus du SED racontent des horreurs. Le discours de Ngombé sonne faux.«
Me Akere Muna : Sauveur ou stratège ?
L’attitude de Me Akere Muna lors de cette conférence de presse a également suscité des interrogations. Lorsqu’un journaliste a tenté d’obtenir des précisions sur les accusations portées contre Ngombé, l’avocat a promptement interrompu son client.
Cette intervention a été perçue par certains observateurs comme une tentative de museler Ngombé. Un analyste politique local commente : « On dirait que Muna cherche à contrôler le narratif. Mais dans quel but ? »
Un deal en coulisses ?
L’hypothèse d’un accord secret entre les autorités et la défense de Ngombé commence à circuler. Selon cette théorie, le silence de Ngombé sur les détails de sa détention serait la contrepartie de sa libération.
Un activiste, sous couvert d’anonymat, déclare : « Si c’est vrai, c’est un dangereux précédent. Ça voudrait dire que la justice au Cameroun se négocie en coulisses. »
L’Ombre de l’Affaire Raymond Cota
Certains voient dans l’arrestation et la libération rapide de Ngombé une manœuvre de diversion. L’affaire aurait-elle servi à détourner l’attention de l’opinion publique du cas Raymond Cota qui a suscité un tollé international ?
Un journaliste d’investigation camerounais suggère : « C’est une tactique classique. Créer une affaire pour en cacher une autre. Pendant qu’on parle de Ngombé, on oublie Cota. »
La libération de Junior Ngombé, initialement perçue comme une victoire pour l’État de droit au Cameroun, laisse aujourd’hui un goût amer. Les Camerounais, qui s’étaient mobilisés massivement pour sa libération, attendent maintenant des explications.
Un leader d’opinion sur les réseaux sociaux lance un appel : « Ngombé doit parler. Il doit dire la vérité sur ce qui s’est passé. Nous méritons de savoir. »
