

Maurice Kamto et son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), ne lâchent rien dans leur lutte pour la transparence électorale face à Elections Cameroon (Elecam). Le Conseil constitutionnel a récemment statué sur son incompétence à forcer Elecam à publier la liste électorale nationale, mais loin d’être un coup d’arrêt, cette décision semble plutôt galvaniser les troupes de Kamto. Ils voient là une opportunité de clarifier et de renforcer leur action en justice.
Le conseil constitutionnel et le droit électoral
Lors de l’audience du 21 janvier, le Conseil constitutionnel a clairement indiqué qu’aucune élection n’étant en cours, il ne pouvait pas intervenir sur la question de la liste électorale nationale. Cependant, ce verdict ne clôt pas le débat mais l’oriente vers une nouvelle juridiction, la cour d’appel, qui pourrait bien être la clé de voûte de cette saga électorale. Les avocats du MRC, comme Me Hippolyte Méli, voient dans cette décision une avancée significative pour la défense des droits des électeurs.
Rendez-vous en appel : Un nouveau front juridique
L’argument principal du MRC repose sur l’article 80 du code électoral, qui impose à Elecam de publier la liste électorale nationale avant le 30 décembre. Or, cette obligation n’a pas été respectée, et selon le parti, cela constitue une violation flagrante des droits électoraux. L’appel devant la cour d’appel, après l’échec des précédentes plaintes, offre une nouvelle chance de faire valoir ce droit.
La jurisprudence semble s’épaissir, et ce n’est pas la première fois qu’Elecam est mis en cause pour des manquements similaires. L’affaire de l’ex-secrétaire général de la Fecafoot Abdouramane Hamadou en est un exemple récent. La question clé demeure : comment peut-on réclamer justice sur des erreurs dans des listes électorales qu’on ne peut même pas consulter ?