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Justice Alino Faso ► Milliers Manifestent Burkina


Des milliers de Burkinabè ont déferlé dans les rues de Ouagadougou ce 30 juillet, réclamant « vérité et justice » pour Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, retrouvé mort dans sa cellule en Côte d’Ivoire le 24 juillet. L’influenceur de 44 ans, fervent soutien du capitaine Ibrahim Traoré, était détenu depuis le 10 janvier pour « intelligence avec des agents d’un État étranger« . Une mort suspecte qui enflamme tout un peuple.

Marche historique vers l’ambassade ivoirienne

Majoritairement vêtus de blanc, les manifestants se sont rassemblés devant le mémorial Thomas Sankara. La Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) avait appelé à ce rassemblement historique.

«Le peuple burkinabè réclame justice pour Alino Faso» et «Assassin connu, justice attendue. Ce crime ne restera pas impuni», pouvait-on lire sur les banderoles brandies par la foule en colère.

Le cortège a marché jusqu’à l’ambassade de Côte d’Ivoire, où un dispositif sécuritaire léger était visible. Les manifestants ont scandé des propos hostiles au président ivoirien Alassane Ouattara, affiches d’Alino Faso en main.

Zones d’ombre dans la version officielle

Le procureur ivoirien Oumar Braman Koné affirme qu’Alino Faso s’est « pendu à l’aide de son drap de lit, après avoir tenté sans succès de s’ouvrir les veines du poignet ».

Mais la CNAVC pointe des «zones d’ombre dans la version officielle ivoirienne qui méritent d’être éclaircies». Dans leur message lu devant l’ambassade, ils soulignent : «La mort d’Alino n’est pas un drame individuel. C’est un drame qui touche la nation entière».

Le gouvernement burkinabè considère cette disparition comme «assimilable à un assassinat crapuleux» et exige que «toute la lumière soit faite». Les autorités ivoiriennes ont adressé leurs condoléances sans répondre à la demande de rapatriement du corps pour des obsèques nationales.

Cette affaire aggrave les relations déjà très tendues entre Ouagadougou et Abidjan depuis le coup d’État de septembre 2022. Le gouvernement burkinabè a prévenu que cette mort ne resterait «pas impunie».

Comment cette crise diplomatique va-t-elle évoluer entre les deux pays frères ?



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