La Journée mondiale de la liberté de la presse 2025 sera célébrée ce 3 mai au Cameroun avec des activités spéciales organisées par le Syndicat national des journalistes (SNJC). Plus de 200 journalistes camerounais se mobilisent depuis le 29 avril pour sensibiliser l’opinion sur les défis du métier. Marion Obam, présidente du SNJC, appelle à l’adoption rapide d’une législation protectrice alors que le pays se prépare aux élections présidentielles d’octobre 2025, période cruciale pour la profession journalistique camerounaise.
Contexte électoral et défis pour la profession de journaliste
La 31e édition de cette célébration intervient dans un contexte particulièrement sensible pour les journalistes camerounais. Avec des élections présidentielles programmées en octobre prochain, la pression sur la profession s’intensifie.
«Le journaliste ne saurait pas céder à l’érotropisme. Les journalistes ne doivent pas céder à la manipulation», a déclaré Marion Obam lors d’une conférence prélude à l’événement.
Le programme de la semaine comporte des activités variées:
- Une table-ronde à l’hôtel Ayaba Hotel de Douala le 3 mai
- Des messages de sensibilisation à travers les médias
- Des débats sur l’intelligence artificielle et son impact
L’ONG UNESCO soutient activement cette initiative en fournissant un appui matériel aux professionnels. Depuis le 29 avril, le SNJC déploie ses activités dans toutes les sections régionales et départementales pour maximiser l’impact de la campagne.
«Nous aspirons à notre légitimation. La qualité est un impératif du métier», insiste la présidente du SNJC, soulignant les revendications persistantes pour de meilleures conditions de travail.
Cette édition met l’accent sur des enjeux cruciaux :
- Protection des sources journalistiques
- Lutte contre les fake news
- Défense de l’intégrité professionnelle
Les journalistes camerounais réclament notamment une convention collective signée depuis 2008 mais toujours pas appliquée. Cette mobilisation témoigne de la vitalité du journalisme camerounais qui refuse de céder face aux pressions malgré un contexte électoral sensible.
Avec une élection présidentielle à l’horizon, les médias camerounais peuvent-ils maintenir leur neutralité et leur crédibilité?