View Kamer

Issa Tchiroma ► Ses alliés secrets révélés


Alors que la tension politique monte à Yaoundé, Issa Tchiroma Bakary avance une carte que peu avaient anticipée : un réseau d’alliances transversales, reliant des figures de l’opposition, du clergé et même d’anciens fidèles du régime.
Officiellement, il incarne la rupture. Officieusement, il orchestre une véritable toile d’influence, tissée dans l’ombre depuis plusieurs mois.
Entre manœuvres politiques et ralliements inattendus, le “bon diable du Nord” prouve qu’il a encore plus d’un tour dans son sac.
Alors, qui sont ces alliés que Paul Biya ne peut plus ignorer ?

Les transfuges de l’opposition : Aba’a Oyono et Simh en éclaireurs

Au cœur du dispositif, deux hommes : Jean-Calvin Aba’a Oyono et Emmanuel Simh, tous deux issus du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Ces intellectuels rompus aux débats politiques ont franchi un pas que d’autres n’osaient pas : soutenir Tchiroma Bakary malgré la ligne officielle de leur parti.

Aba’a Oyono, professeur agrégé de droit public, a participé à plusieurs meetings dans le Sud et l’Ouest du pays, contribuant à casser l’image « régionaliste » du candidat.

« Tchiroma incarne la réconciliation. Le pays a besoin d’un homme qui a souffert pour comprendre la douleur du peuple », confie-t-il lors d’un rassemblement à Bafoussam.

De son côté, Emmanuel Simh, vice-président du MRC, n’a pas hésité à défier ses camarades : il assume une alliance “basée sur la lucidité, pas sur la rancune”.
Son rôle médiatique est crucial : sur les plateaux télé, il légitime Tchiroma auprès d’une élite francophone longtemps sceptique.

Les nationalistes de l’Union pour le Changement

Autre pilier inattendu : Anicet Ekane, président du Manidem, et Djeukam Tchameni, ancien militant de l’UPC.
Ces deux figures historiques du nationalisme camerounais ont fait cause commune avec Tchiroma à travers la plateforme “Union pour le Changement”.
Leur mission : préparer le terrain d’une transition populaire, en cas de refus du régime d’admettre une alternance.

« Ce n’est plus seulement une question d’élections, c’est une question de dignité nationale », martèle Ekane.
Le duo coordonne discrètement des réunions communautaires à Douala et Yaoundé, où se préparent les stratégies de résistance civile.

Des relais au sein du clergé et des communautés

Tchiroma ne s’appuie pas uniquement sur des politiciens : il cultive des soutiens spirituels.
Des prélats influents comme Mgr Barthélemy Yaouda Hourgo (Yagoua) et Mgr Paul Lontsié-Keuné (Bafoussam) ont publiquement mis en garde contre “toute manipulation de la volonté populaire”.
Dans le Grand Nord, plusieurs imams, dont Modibo Kader, prêchent pour une alternance pacifique, symbole d’une union rare entre Église et mosquée autour d’un même message : la fin d’un cycle.

Ces soutiens religieux, loin d’être anodins, offrent à Tchiroma une légitimité morale face à un pouvoir vieillissant.

Un réseau discret, mais redoutable

Sous une façade de calme, la “Team Tchiroma” fonctionne comme un gouvernement parallèle.
Chaque conseiller a son rôle : communication, plaidoyer international, mobilisation locale.
Des figures comme Sonia Menhane, basée à Paris, assurent la visibilité médiatique internationale, pendant que Benjamin Gründler, avocat français, défend la cause du FSNC sur le terrain juridique.

« Nous ne préparons pas un chaos, mais une transition juste », explique une source proche du collectif.

En vérité, tout semble indiquer que le système Tchiroma s’est métamorphosé en machine politique complète, capable de rivaliser avec le RDPC sur plusieurs fronts : logistique, influence et communication.

Le piège politique se referme

À force de patience et d’alliances subtiles, Tchiroma a réuni ce que Biya a toujours voulu diviser : les élites, les religieux et le peuple.
Une équation explosive, surtout dans un Cameroun où chaque alliance se lit comme un message codé.
La présidentielle 2025 n’a pas encore livré son verdict définitif, mais le rapport de force moral semble déjà inversé.

Alors, question directe :
👉 Paul Biya a-t-il sous-estimé la résilience du “bon diable” qu’il a lui-même créé ?



Source link

View Kamer

FREE
VIEW