Une déclaration qui circule depuis quelques heures met le feu à la scène politique camerounaise. Joseph Emmanuel Ateba, Secrétaire national à la communication du MRC, affirme que des ministres et des directeurs généraux seraient prêts à rejoindre Issa Tchiroma si leur position au sein de l’appareil d’État venait à être fragilisée. « Pendant que certains ministres menacent de rejoindre Tchiroma si on les enlève du gouvernement, une partie de l’opposition menace de se rapprocher du RDPC », a-t-il révélé.
Ces propos soulèvent une question lourde de sens : qu’est-ce qui pousse des cadres du système à envisager un tel basculement ?
Un climat politique sous tension
La déclaration de Joseph Emmanuel Ateba n’a rien d’anodin. Elle survient dans un contexte marqué par incertitudes politiques, pressions internes et questionnements sur les alliances futures.
Selon lui, certains responsables redoutent des remaniements imminents ou une perte d’influence. Face à cette éventualité, certains envisageraient un ralliement à Issa Tchiroma, considéré comme une figure politique expérimentée et difficile à isoler.
« Les rapports de force bougent. Ceux qui connaissent le système de l’intérieur savent que rien n’est jamais figé », confie un analyste basé à Yaoundé.
Cette situation alimente les spéculations dans les coulisses.
Pourquoi Issa Tchiroma est-il au centre du jeu ?
Issa Tchiroma Bakary est connu pour sa capacité à naviguer dans les tempêtes politiques.
Ancien ministre, ancien porte-parole du gouvernement, il maîtrise les arènes institutionnelles et médiatiques.
Son silence récent nourrit des interprétations multiples : stratégie, préparation d’une prise de parole, repositionnement ?
Pour certains observateurs, son influence ne vient pas seulement de sa carrière, mais de sa connaissance intime des mécanismes du pouvoir.
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Opposition et pouvoir : lignes de fractures mouvantes
Ce qui frappe surtout, c’est que la recomposition politique ne se limite pas au camp des gouvernants.
Toujours selon Ateba, une partie de l’opposition pourrait également rapprocher ses intérêts du RDPC, par crainte d’être marginalisée si une coalition citoyenne venait à prendre de l’ampleur.
Nous assistons donc à une phase où :
- loyautés politiques = variables,
- positions = stratégiques,
- personnalités = observées avec attention.
Dans ce contexte, le nom de Tchiroma agit comme un révélateur, un test de réalignement.
Le Cameroun vit une période d’incertitude mais aussi de repositionnement.
Les propos rapportés ne confirment pas un basculement imminent, mais ils dévoilent une tension réelle autour du futur paysage politique.
Le rôle d’Issa Tchiroma dans les semaines à venir sera donc crucial.
S’il décide de parler, que se passera-t-il ?
Et qui sera encore du même côté ? 💬
